Qui n’a jamais rêvé de s’affranchir des innombrables tutelles — lois, règles, normes, devoirs, obligations, j’en passe et des meilleurs ! — que la société nous impose ? Seules garantes de l’Ordre Public qui concourt à l’exercice du travail et à la production de nos « chers » biens, elles s’imposent à nous comme des évidences, inculquées dès l’enfance dans notre esprit et dans notre cœur, à travers les valeurs véhiculées par la famille et par l’école.

S’en détacher nécessite donc beaucoup de courage puisqu’il faut accepter de rompre avec une culture bien ancrée en soi mais aussi avec les hommes et les femmes qui la portent et que nous côtoyons. Un tel choix radical ne va pas sans souffrances…

Mais que ne ferait-on pas pour vivre au rythme de ses seules émotions, de ses seules intuitions, de ses seuls sentiments ! Comme les Rolling Stones, certains iraient bien jusqu’à pactiser avec le Diable…

Philippe Parrot

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The Rolling Stones : Sympathy For The Devil

Philippe Parrot : Poème contemporain 4 : Rame d'âme dans Poésie ramdam-300x183

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Poème 4 : Rame d’âme

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Ô mon Âme légère, féminine et rêveuse, tu t’égares à toute heure !

Évanescence de mon esprit dévoyé par le désir de chair,

Toi seule, animée d’idéaux, fait palpiter mon cœur,

En quête d’Absolu, belle aspiration chère !

 .

Éprise de libertés, avide d’embrasements,

De célestes visions, d’irrésistibles transports, à n’être

Associée qu’à de vains combats et de noires pensées rarement

Assumées, tu exiges maintenant de vivre l’Indicible avant de disparaître.

*      *      *      *

Depuis trop d’années, tu portes le fardeau des Devoirs, multiples et de mise,

Qu’ils décrètent pour asseoir leur pouvoir et survivre à nos vies. À bannir

Tes envies, à condamner tes émois, tu n’es jamais parvenue à définir

Ta voie… Trop timorée, à leurs règles tes forces furent soumises.

 .

Les fois où tu faillis, par faiblesse, à leurs tâches prescrites, la sanction

Arrêtée, le châtiment subi, tu rentrais dans le rang, accablée par tes fautes

Et rougissante de honte. Serait-ce là ton destin ? Ces chemins d’expiation,

Que tu as empruntés – pareils à ces routes tracées, rectilignes et sans côtes,

Des hommes d’engagement qui s’attachent, sans jamais louvoyer, à remplir

Leur mission – t’ont menée à une impasse où trop d’injonctions sévissent.

Elles résonnent comme le gong d’une trière, martelant la cadence à tenir

Aux oreilles des galériens, sûrs de mourir sous le fouet, loin du vice.

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Ton renouveau en cours qui me fera profiter des joies d’ici et d’au-delà,

Loin des marais où mes pieds s’enfoncent dans la boue, opère déjà en Toi.

Aérienne, libérée des peines, comme l’étoile dans le ciel, tu guideras mes pas.

Dans l’attente, cultive la patience et sache dompter ta fougue et raffermir ta foi !

Tel un serpent, en train de s’épuiser à s’extraire de sa mue, l’ultime avant la fin,

Sens combien il en coûte pour arracher une peau privée de raisons d’être !

Libère-toi vite des peurs de l’amour, des freins à l’espoir ! Sois-toi, enfin,

Porté par l’énergie d’un élan sans contrainte ! Décide seule de renaître !

 .

Une étape demeure avant de mener cette nouvelle vie où tu excelleras.

Ces préceptes, invisibles geôliers de ta conscience, chasse-les désormais !

Tu exorciseras tes démons si tu vomis leur nom. Lève ton poing, il te révélera !

Puis hurle : « Obligations et sacrifices ! Allez vous faire foutre ! Je vous hais. »

*      *      *      *

Observe le miracle ! Un vent bienveillant a dissous leurs puissances maléfiques

Dans l’azur, en gouttelettes éparpillées dans de lointaines et vertes vallées,

À la première rosée de l’été annoncé. Alors, jouis de la candeur magique

De vivre l’Instant, même si tu regrettes de ne jamais t’être rebellée !

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Dès demain, en parfaite symbiose, nous foulerons ensemble ces lieux

D’hier, cimetières insolites où pourriront les dépouilles éparses de l’être

Que je fus. Nous chasserons le Passé et je prendrai un plaisir malicieux

À profaner ces tombes. Nous ne ferons plus qu’Un, de nous maîtres !

 .

Avant de partir, je verserai une larme dans ces lieux de mémoire, reconnaissant

À ces valeurs, héritées de l’enfance, de m’avoir évité de sombrer avant l’heure.

Bien que j’aie mal vécu d’agir par devoir, incapable de dire : Non ! en auxiliaire

Zélé, c’est à eux que je dois d’être toujours là. En me dictant leurs lois rigides,

Ils ont certes contrarié ma nature indolente mais, le prix fort payé sans pourvoi,

Ils ont construit un château fort, capable de résister aux assauts d’attaquants.

Ainsi ai-je survécu ! Aujourd’hui que je veux baisser pont-levis, plein d’ardeur,

J’avoue qu’ils furent mon salut. Même si je les renie pour jouir à ma manière,

Enfin détaché de toute obligation et ravi de fuir mon ancien monde vide !

À l’écoute de moi, je vais vivre comme je veux, pour la première fois.

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Porté par Elle, mes ailes !

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fichier pdf P 4 – Rame d’âme

Poème écrit par Philippe Parrot,

Le 19 janvier 2012.

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