Ce poème présente la particularité de s’inscrire très exactement à l’intérieur d’un cercle, enfermant les mots dans une sorte de bulle magique, tout à la fois protectrice et enveloppante. Ainsi, dans cet espace clos et rassurant, aux rondeurs aussi maternantes qu’un ventre de femme, ne peut-on que s’y sentir bien. À vous de ressentir peut-être les mêmes impressions ?
Philippe Parrot
Pérégrinations d’une bulle partie visiter la ville d’Athènes.
Elle aussi magique à sa manière…
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Poème 7 : Bulle magique
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Agréables prémices…
Voici l’heure tant attendue, fugace
Et impalpable, glissant sur toutes nos pensées
Comme une eau fraîche sur la peau ! Sentez-vous cette
Quiétude, intérieure et poignante, pénétrer nos cœurs trop las
Et calmer nos âmes tourmentées, esseulées et perdues ? Quand vient
Le crépuscule, qu’il est déroutant, mais agréable, de s’abandonner enfin
Aux courants tumultueux de nos songes éphémères ! Ils embarquent si loin…
Comme une plume tournoyant, emportée par le vent, insouciante et légère, vous
Ne désirez plus rien et cessez d’ergoter. Alors, pareille à moi, vous succombez aux
Charmes déboussolants des langueurs du soir lorsque les corps fatigués abdiquent et
Attendent cet instant où les rêves se jouent des entraves de nos chairs et s’élèvent dans
La nuit, en des essences volatiles mêlées à nos odeurs de sueur, seules à même de trahir
Nos présences… Ainsi, quand pointe le couchant à travers ma fenêtre, bref et rougeoyant,
Et que, derrière les vitres, l’avenue s’imprègne de calme au terme d’une journée routinière
Et studieuse passée dans le stress à m’atteler à mes tâches avec le même sérieux qu’un bon
Élève en classe, j’aime sentir mes yeux usés d’avoir trop vu le monde, rougis par l’attention,
Fruit de maints efforts, suivis et douloureux, me picoter avant de larmoyer ; mes paupières,
Tomber telles les rideaux de fer d’un commerce, salvateur plongeon dans le noir ; mes sens
S’engourdir comme la louve blessée, prise dans un piège. Ses douces sensations m’invitent
Vivement à aller me coucher pour m’évader ailleurs… Inutile d’insister ! Je vais m’asseoir
Alors sur le bord du lit et me déshabiller car, à me trouver nu, je me retrouve moi-même,
Sans l’apparat d’habits et de masques au visage. Et, enveloppé par la chaleur des draps,
Libéré des contraintes et des jours, être comme j’ai envie de vivre, loin des chahuts du
Monde et de ses vaines peines ; recouvrer ma nature, profonde et méconnue, avant
De l’oublier, béat et rassuré, englouti soudainement dans l’abysse d’un sommeil
Réparateur, ma conscience plongée dans les délices d’un néant insondable où
Mon âme fait le plein de tant de forces vives ! En m’en soûlant ces heures,
Demain je m’éveillerai, vaillant, et irai de l’avant comme vous le faites
Aussi sans geindre et sans gémir. Porté par ces folles visions qui
Oxygènent mon sang au cours de mes nuits et nourrissent,
Cachée, une fée. Elle m’habite et me hante, étrange
Moitié manquante, trouvée et statufiée !
Mon dieu ! si vous saviez…
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le 04 mars 2012.
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Poème n°222 : A vau-l’eau de vies
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