Bien qu’il y ait beaucoup d’attractives facettes en chacun d’entre nous, complémentaires ou opposées, morales ou immorales, affichées ou cachées, universelles ou singulières, on peut néanmoins concevoir qu’une femme ne puisse trouver dans un seul être l’ensemble des qualités qu’elle attend d’un homme.

Aussi, pour qu’elle jouisse au cours de son existence de la palette de tous les sentiments humains, faut-il accepter qu’elle s’épanouisse à aimer simultanément plusieurs hommes, si différents par leur caractère et leurs actes qu’en se complétant parfaitement, ils la comblent.

Tel est le portrait de cette « Belle », insaisissable mais réelle !

Philippe Parrot

32 - Corps et âme, au diable 130422

*      *     *      *

Poème 32 : La Belle, la Brute et le Sage

.

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

Vil ou policé, ils adulaient ta beauté,

Exposée chaque soir, divine nudité.

Hantés par ton sexe, ils sombraient

Dans ta chair, leur pâle dos cambré.

Laquelle les plongeait dans de noirs

Délires où tu t’offrais à leur vouloir !

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

Qu’importe leurs étranges manières,

Sauvages ou raffinées mais entières !

Elles révèlent qu’ils adorent leur Belle

Et jurent de la garder sous leurs ailes.

.

Qu’importe cette flamme

Qui consume leur âme !

Qu’importe cette lueur

Qui illumine leur cœur !

Qu’importe cette ardeur

Qui laisse peu de hauteur !

.

Ils prétendent bêtement qu’ils te tiennent,

Te croyant subjuguée. Ridicule antienne…

C’est toi leur Maître et ils sont à tes pieds,

Jaloux, au point de constamment t’épier…

Obsédés par tes lèvres tes seins ton ventre,

Ils mourraient vite si tu quittais leur antre.

Possédés par toi, ils n’ont qu’un seul désir :

Te voir leur donner toujours maint plaisir !

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

Tant de labeur quotidien les éloignait

De toi qu’ils bandaient leurs poignets

Et se frappaient la poitrine d’emblée.

Habités, ils rêvent d’un champ de blé

Où se coucher pour embraser tes sens

Et te faire jouir sans aucune décence !

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

Prisonniers d’un dévastateur amour,

Cloîtrés dans une de tes hautes tours,

Lequel oserait s’évader sans mot dire

Au risque sur l’heure d’alors mourir ?

Car, en intraitable geôlière, tu tirerais

Sur quiconque par les fossés tenterait,

En amant tourmenté trop malheureux,

De quitter à jamais ton monde radieux.

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

Ils te sont en fait tellement attachés

Qu’ils ne peuvent songer à te lâcher.

Qui, des deux, secouera ses chaînes ?

Qui, des deux, sectionnera tes veines

Pour recouvrer enfin sa chère liberté

Et profiter de ses atouts avec fierté ?

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

Aucun n’est assez serein pour partir.

Leur vile fuite interdirait ton repentir.

Au terme de leur existence, sans toi,

Ils jugeraient le trépas un bon choix.

Et, murmurant ton nom de « Belle »,

Ils jubileraient que leur vie chancelle,

Faute de n’avoir pas voulu remplacer

La seule qu’ils aient toujours enlacée.

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

À vivre la même ténébreuse passion,

Foudroyés par les mêmes émotions,

Leur âme vit aux rythmes de la lune,

Mue par le vent, en haut des dunes.

Avec le printemps monte cette sève,

D’un rouge sang. Elle attise leur rêve

Et réveille des émois dans leur cœur,

Fiers de posséder ton corps en sueur.

*      *      *      *

Vois la Brute qui te prenait, captive !

Vois le Sage qui te choyait, pensive !

L’un lie, l’autre délie mais tous deux

S’attachent à n’admirer que tes yeux

─ Si brillants, pénétrants et noirs ─

Parures de ton visage à la couleur ivoire.

Et, sur tes épaules, ondoie ta longue chevelure.

Bel ange, tu enchantas ces hommes avec ta nature,

Capable seule d’avoir absous la Brute et enflammé le Sage.

Nul ne le saura, hélas, quand tu viendras déposer, de passage,

Sur leur tombe oubliée une des attaches de soie et un lotus en fleur,

En souvenir de leurs liens et douceurs, source de tes plus vifs bonheurs.

.

fichier pdf P 32 – La Belle, la Brute et le Sage

Poème écrit par Philippe Parrot,

Commencé le 01 février 2014

Et terminé le 03 février 2014

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