La première fois !
Aveuglée par ses désirs, tenaillée par ses émois, tétanisée par sa gaucherie, la voilà pourtant confrontée à l’expérience de l’amour ! Dans cette quête de l’autre – poussée par un élan qu’elle cerne encore mal : une légitime exigence de bonheur ou une irrépressible envie de jouir, ou les deux à la fois ? – elle appréhende cette confrontation des corps qui l’amènera, dans la fougue des étreintes et la confusion des sentiments, à devenir femme, un état dont elle n’entrevoit encore ni la nature ni les limites.
L’angoisse l’étreint et elle se refuse quand, éblouie par la luminosité du soleil et portée par l’enveloppante chaleur de ses rayons, elle cesse soudain de penser, ferme les yeux et s’abandonne…
Philippe Parrot
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Poème 33 : Elle dit non, mais…
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Sa bouche,
À son approche,
Murmure : Non !
Mais ses yeux,
À son regard,
Brillent…
.
Ses mains,
Sur ses seins,
Signifient : Non !
Mais ses tétons,
Sous sa paume,
Pointent…
.
Ses jambes,
Encore jointes,
Affichent : Non !
Mais ses cuisses,
En doux frissons,
Tremblent…
.
Son ventre,
Tout contracté,
Déclare : Non !
Mais ses chairs,
Turgescentes,
S’enflent…
.
Son esprit,
En panique,
S’exclame : Non !
Mais son cœur,
En déroute,
Se donne…
.
Elle dit : Non ! à celui qu’elle aime.
Elle dit : Oui ! aux craintes qui la mènent.
.
Mais soudain, à travers la fenêtre,
Le soleil s’invite et ses rayons l’enveloppent.
.
Qu’importent les questions !
Qu’importent leurs réponses !
Qu’importent les problèmes !
Qu’importent leurs solutions !
.
Son ardeur juvénile,
Sa virginale beauté,
Son animal désir
Effacent
Les peurs et les craintes,
Les principes et les lois,
Les menaces des gens,
La colère des grands.
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Grisée par l’astre conquérant possesseur de la pièce,
Tout alanguie par l’étouffante chaleur de ses rais,
Éblouie par les reflets chatoyant sur les rideaux,
Elle sent l’heure venue de s’offrir à cet homme.
.
Ainsi succombera-t-elle aux attraits de l’amour,
Dessinant à grands traits,
Dans les bras de l’amant, insistant et premier,
L’esquisse d’un bel extase,
Dans l’orgasme, entrevu…
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Poème écrit par Philippe Parrot,
Le 06 février 2014
Et modifié le 17 février 2014.
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