Les chemins que l’existence nous amène à prendre, ne sont jamais aussi sûrs et rectilignes que nous le souhaiterions. Il nous faut donc suivre ses tortueux méandres d’approche et d’éloignement, de séparations et de retrouvailles, tout en gardant une seule ligne de conduite : ne rien perdre et profiter de tout.

S’enrichir du passé, se nourrir du présent et s’abandonner à l’avenir, certes ! Mais aussi et surtout, savoir patienter — pour peu que la vie nous épargne — le temps nécessaire à la réalisation de nos rêves et de nos attentes…

Après, Inch Allah !

Philippe Parrot

36 - Mouvements et sorrilège 2

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Léonard Cohen – I’am your man (Live 2009)

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Poème 36 : Mouvements et sortilège

.

Quelle est cette lueur-là,

Inextinguible et lumineuse,

Que mes yeux ne perçoivent pas,

Mais dont parle l’amante heureuse ?

.

Quel est ce parfum-là,

Aphrodisiaque et capiteux,

Que mes narines ne flairent pas,

Mais qu’emporte le foehn tout péteux ?

.

Quel est ce nectar-là,

Déboussolant et consacré,

Que mes lèvres ne savourent pas,

Mais dont s’abreuve l’errant dans les prés ?

.

Quel est ce chant-là,

Mélodieux et charmeur,

Que mes oreilles n’entendent pas,

Mais qu’entonnent les sirènes en chœur ?

.

Quelle est cette chair-là,

Conquérante et diaphane,

Que mes mains ne touchent pas,

Mais qu’assaillent des désirs profanes ?

*      *      *      *

C’est cette flamme qui me consume

Dès que je m’approche de Vous

Et qu’à jamais je perds,

Si je m’éloigne !

.

C’est cette fragrance qui me transporte

Dès que je m’approche de Vous

Et qu’à jamais je perds,

Si je m’éloigne !

.

C’est cette ivresse qui me chavire

Dès que je m’approche de Vous

Et qu’à jamais je perds,

Si je m’éloigne !

.

C’est cette voix qui m’ensorcelle

Dès que je m’approche de Vous

Et qu’à jamais je perds,

Si je m’éloigne !

.

C’est enfin cette faim qui me taraude

Dès que je m’approche de Vous

Et qu’à jamais je perds,

Si je m’éloigne !

*      *      *      *

Mais quelle folie est-ce là ? s’insurge ma raison.

.

Tous vos charmes, par mes sens, mis à nu

Dès que je m’approche de Vous !

Et qu’en mon âme, à jamais,

— Irrésistible sortilège —

Je garde. Même si…

.

Le destin au final

Nous éloigne.

.

fichier pdfP 36 – Mouvements et sortilège

Poème écrit par Philippe Parrot,

Commencé le lundi 24 mars 2014

Et terminé le vendredi 28 mars 2014

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