Quand, au gré des aléas de l’existence : au travail, dans la rue, sur un quai, dans tout autre lieu où, a priori, aucun enchantement ne devrait se produire, un regard suscite tout à coup un sourire qui invite au baiser qui pousse à l’aveu qui conduit à l’étreinte qui s’achève par une larme qui se noie dans l’oubli, qu’est-ce là, sinon un subit et éblouissant amour qui naît, croît, s’avoue, blesse et sombre ?
Philippe Parrot
Jacques Brel – Ne me quitte pas
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Poème 43 : Au hasard de nos vies
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Un regard !
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Pénétrant et complice,
Lancé non sans malice,
Et j’ai vu naître l’amour
Foudroyé sans détour…
J’ai esquissé malgré moi
Mes sens en plein émoi :
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Un sourire !
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Histoire de lui dire,
Seul à nous trahir :
Afin qu’il grandisse,
Sachons avec délice
Échanger à l’instant,
Inoubliable moment,
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Un baiser !
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Avec hardiesse à sceller
Nos deux corps révélés,
Bouche, langue et salive
Avivaient le désir ; vives
Nos mains, à tire-d’ailes,
Réclamaient quant à elles
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Une étreinte.
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Oui, fêtons ces mois d’été !
Nos rêves bleus enchantés,
Jetés à la volée, colorieront
En rose nos soirs au balcon.
À partager dans l’allégresse,
Nous jouirons dans l’ivresse
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Des mots.
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Livrons-nous à leur beauté
Offrons-nous avec légèreté,
Avant qu’avec l’automne là,
L’idylle ne se meurt ici-bas,
Laissant, comme seule trace
Sur chaque joue, avec grâce,
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Une larme
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Dans laquelle nous noierons
Deux cœurs guère fanfarons,
Conscients à l’instant même
De la fin de l’amour, blêmes.
Mais à ne pas être belliqueux
Nous errerons jusqu’à ce que
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L’oubli
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Haïssable, minable, pendable,
À dénouer maint lien palpable
Qu’avaient tissés sexe et esprit,
Unis par une passion sans prix,
Ne l’arrache, au final à la chair
Pour la dissoudre dans les airs.
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Oui, ce ravageur oubli !
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Lui seul vide de son sang, sans arme,
Un charnel passé, soudain privé de charme.
Si salvateur pourtant puisqu’il désincarne sans drame
Les trop possessives affections de nos fières inaccessibles âmes !
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Poème écrit par Philippe Parrot,
Commencé le dimanche 08 juin 2014
Et terminé le mardi 10 juin 2014.
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