La quête d’Absolu apparaît parfois si nécessaire, urgente et impérieuse, au cœur de certains êtres qu’ils n’hésitent pas à rompre avec ce qui constituait jusqu’alors leur univers. Abandonnant du jour au lendemain famille, étude, métier, confort et sécurité, ils font le choix de l’errance, parcourant ces routes qui touchent l’horizon sans jamais l’atteindre, avec l’espoir de trouver ce « coin de paradis » où ils pourront, dans la solitude et le dénuement, vivre en osmose avec la nature. Mais les extases que permet d’entrevoir ce contact direct avec elle, n’empêchent pas qu’il faille satisfaire néanmoins nos besoins physiologiques. Et, à l’oublier, convaincus que l’esprit peut transcender la chair, de privation en privation, leur corps finit par sombrer et, avec lui, leur âme. Mais, peut-être, était-ce ce qu’ils recherchaient : cette voie extrême qui mène droit au but qu’ils s’étaient fixés ! Hélas, dès l’instant où on l’emprunte et dès l’instant où on le touche de cette manière, on ne peut plus jouir de ses grâces. Autant dire qu’il revient à chacun d’explorer des chemins différents, même si la radicalité de leur démarche génère une indéniable fascination.
Philippe Parrot.
Texte écrit à la mémoire de Christopher McCandless.
Montage à partir du film « Into the wild » de Sean Penn
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Poème 49 : Fatale errance
S ans trêve, vogue la galère, j’erre
A u hasard des routes meurtrières
N arines au vent pour respirer l’air
S ûr de fuir ainsi ma vie d’œillères.
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D ans un vieux chemin de traverse
R ecouvert de ronces et de pierres,
A ffaibli, je m’écroule à la renverse
P rêt à oublier mes combats d’hier.
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S ang ! Quitte mes plaies ouvertes !
A u rappel de mes choix erratiques,
N ul ne pleurera vraiment ma perte.
S ans ami sans amour sans viatique,
.
T erre ! Accueille-moi dans ton sein
O ù mon corps-poussières oubliera,
I ndicible joie, que tu aidas à ma fin
T oi, inique nature qui me survivra !
.
R ien ne bruit alentour. Le silence
I nonde les champs de sa quiétude
E t je perds enfin toute conscience.
N uage, j’atteins ta céleste altitude !
.
N on ! Je ne serai plus ce pauvre hère
E n quête d’apaisement de ses peines.
.
V a, esprit, prends cette voie si chère,
A u nom de tes libertés souveraines !
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Poème écrit par Philippe Parrot,
Commencé le lundi 04 août 2014
Et terminé le mercredi 06 août 2014
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