De toute évidence, la jeune femme qui a pris en photo cette « Traction » ne s’attendait pas à un tel résultat. En effet, loin d’immortaliser uniquement une voiture, sans qu’elle s’en rendit compte, j’imagine que la baie vitrée derrière laquelle le véhicule était exposé fit office de glace, insérant dans le cliché le reflet de sa personne en train de photographier. Ainsi, par un jeu de miroir saisissant, les deux plans se sont-ils imbriqués l’un dans l’autre par le miracle d’un troublant fondu. Au point de ne plus savoir qui prime sur le papier : la voiture ou l’inconnue ? Pur parti pris, j’en conviens, seule cette féminine « apparition » a retenu mon attention, subjugué par la grâce de son élégante silhouette. Inspiratrice d’un poème, il ne me reste plus qu’à remercier cette « muse », lui souhaitant — pour peu qu’elle lise ce texte par le plus grand des hasards — de vivre avec d’autres dans la durée ce que je vécus grâce à elle dans l’instant….
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 50 : Reflets et enchantements
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Frappés par ces jeux de miroir,
Brillants et incongrus,
Au cœur même de la ville, illusoires
Éclats à l’angle d’une rue…
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Éblouis par ces rayons de soleil,
Brûlants et lumineux,
Augures de vacances sans pareilles,
Loin des palaces ruineux…
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Happés par ces reflets de vitrine,
Impalpables et troublants,
Où s’esquisse de côté, svelte figurine,
Un être en faux-semblant…
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Mes yeux de doux rêveur abdiquent,
Aveuglés de chatoiements,
De mirages et d’apparences, fatidiques,
Sceaux du destin assurément.
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Dans l’antre où je me terre, désarmé,
Solitaire et blessé, le cœur esseulé,
C’est parmi ces lumières et ombres de mai
Que je puiserai des forces à modeler.
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Images entremêlées, elles se confondent
Si bien qu’elles diluent les frontières
Entre les choses et les passants à la ronde,
Ôtant tout indice de ce que fut hier.
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Mais je ne me plains pas. Au fil des mois
À venir, la magie du cliché gardera
Ses secrets. Tous hanteront mes nuits d’émois,
Dispensateurs de rêves où tu seras.
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Car je le pressens, fugace beauté au visage caché,
Intouchable, tu deviendras ma muse
Inspiratrice de mes pensées, à ma chair attachée,
Unique égérie de mon âme recluse.
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Ainsi aimerai-je me perdre de longs moments
Chaque jour dans ton monde mystérieux
À découvrir le pourquoi du comment
De cet instant volé, si curieux !
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P 50 – Reflets et enchantements
Poème écrit par Philippe Parrot,
Commencé le lundi 11 août 2014
Et terminé le jeudi 14 août 2014
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