L’attente est un état de conscience déterminé par une projection qui fixe un but à atteindre dans un avenir plus ou moins proche et par une adaptation du corps et de l’esprit qui mettent en œuvre les actions nécessaires à sa réalisation, tout en anticipant les conséquences que cette dernière impliquerait. L’attente s’insère donc entre deux moments déterminants : celui où l’on jette les bases d’un projet, source d’espérance, et celui où il se réalise ou non, source de satisfaction ou de déception. Cette « parenthèse de vie », en suspens, est vécue comme un temps fort ou un temps mort qui secrète l’enthousiasme ou l’ennui selon qu’on la gère ou la subit ; comme une expérience exaltante ou pénible selon qu’elle facilite ou entrave l’atteinte de l’objectif.
Quelle que soit la manière dont elle est perçue, l’attente implique la gestion d’une part d’incertitude. En effet, l’esprit — qui sait qu’une prévision peut être à tout instant empêchée par des événements imprévus — se doit de prendre en compte l’inattendu. Il s’ensuit que l’attente suscite toujours une certaine forme de fébrilité et d’impatience, génératrices de crainte quand elle laisse envisager le pire ou de désir quand elle exacerbe les manques. Voilà pourquoi, si elle s’éternise trop longtemps — laissant penser que le but pourrait ne pas être atteint — elle devient douloureuse et provoque une lassitude qui conduit à la colère ou au rejet.
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 64 : Dans l’attente de nous
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En quête d’une voie,
Je suis un être sans foi,
Perdu, en sursis et atone,
Conscient de ses erreurs.
Hélas, à mon automne,
Amer, je guette l’Heure.
.
Avant, peut-être, devrions-nous,
En ce bel été, enfin nous aimer,
Passionnément et sans tabou,
Nos âmes et corps affamés,
Vos yeux dans les miens,
Nul être qui retient.
* * * *
Je vous emmènerai loin,
Dans un lieu sans témoin,
Murmurant à vos oreilles
Des désirs inconvenants ;
Osant, vos chairs en éveil,
Être soudain entreprenant.
.
À vous voir aimer le vice,
— À notre piège pris ! —
Je vous dirai sans artifice
De délivrer mon fol esprit
Et de livrer votre jeunesse,
Sans honte, avec hardiesse.
* * * *
À sentir nos âmes sœurs,
Incandescents bonheurs,
Embrasons-les de suite,
Dans les feux d’un amour
Qui mène à des conduites
Transgressives en retour.
,
Désormais je vous en prie,
À tous deux les accepter,
Livrons-nous, tant épris,
À d’impudiques voluptés !
Enlaçons-nous avec passion,
Grisés par de mêmes émotions !
* * * *
Oui, je vous en conjure, osez, les yeux fermés, vous jeter
Dans mes bras grand ouverts, hâlés par le soleil d’été !
Ils n’attendent que vous ! Osez — pour me guérir —
Me dévoiler sans pudeur la Belle que vous êtes
Et vos charmes, pour toujours, me les offrir,
Comblée d’être une femme si bien faite !
.
Oui, en silence, osez vous plaquer
Tout contre ma peau ! Sans argumenter,
Osons, nos consciences exaltées, revendiquer :
Nos lumières et nos ombres dans toute leur beauté !
Nos saints et nos démons quand bien même contrefaits !
Nos exploits reconnus, voire nos plus consternants méfaits !
* * * *
Sans réponse de vous, je nous attends…
Demain, dans ce faux monde assommant !
Un jour, dans l’Enfer ou le Paradis, éclatant,
Impatient de vivre de tels charnels moments !
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mardi 2 décembre 201,
Terminé le jeudi 4 décembre 2014
Et modifié le 16 juillet 2024.
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