Qu’il s’agisse d’une rupture amoureuse ou d’un décès, la séparation d’avec un être cher nous plonge dans un état de sidération profond. Sous le choc, il nous faut brutalement faire le deuil de celui ou de celle qui contribuait à notre bonheur en donnant journellement du sens à nos mots et à nos actions et accepter l’inacceptable : continuer à vivre sans sa présence, accablé par le désarroi né de l’absence et du manque.
Face à une telle épreuve, si certains s’enferment dans la solitude, convaincus qu’ayant eu le privilège de partager ce qui leur paraissait impossible — un véritable amour ! — il ne leur reste plus qu’à se mettre en posture de quitter l’existence, d’autres, portés par la vie parce qu’elle niche dans leur ventre ou qu’elle irradie leur âme, réagissent différemment. Désireux de tourner la page et de laisser au passé la place qui lui revient : le passé, ils chassent au plus vite de leur mémoire ces moments uniques et s’investissent de nouveau dans le présent, en quête d’inédites expériences qui leur apporteront ce que le proche disparu ne put leur donner.
Ainsi, en va-t-il de nos destins : à chacun sa manière d’assumer le poids des adieux !
Philippe Parrot
Photo tirée du clip de Léonard Cohen : I’m your man.
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Poème 65 : Adieux.
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Toi, bel amour,
Ne pleure plus,
Ne craque pas !
Aucun recours.
Ne discute plus,
Ne fulmine pas !
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Vois l’ultime nuit
Venir vers nous !
Seuls au monde,
Sans aucun bruit
Rejoignons-nous
Dans la seconde !
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Ouvrons nos yeux,
Serrons nos mains.
Collés l’un à l’autre,
Regardons les cieux
Où je lis que demain
Cessera d’être nôtre.
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Pour la dernière fois,
Nue, je nous relance.
Nul ne saura jamais,
Pas même toi ma foi,
Te riant de ta chance,
Combien je t’ai aimé.
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Vite ! Enivrons-nous
Des plaisirs du corps,
Des fougues du désir !
Allons jusqu’au bout !
Osons en plein accord
Nous damner à loisir !
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Bois le lait à mes seins,
Mes liquides du vagin !
Vois comme j’en frémis
De satisfaire tes faims !
D’être investie, je geins.
Tu jouis. Naît l’alchimie.
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Ne la ressens-tu pas : là
Et pour toujours ? Sèche
Tes larmes, stérile faille !
L’étreinte finale, la voilà.
Elle rend un peu revêche,
À hanter où que l’on aille.
* * * *
Il me faut hélas te quitter.
Ce que nous devions vivre
Fut hardiment vécu, gravé
En souvenir. Sans te hâter,
Si tel est là ton destin, livre
Moi à l’oubli, du passé lavé !
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Quant à moi, ton seul amour, je te murmure à l’oreille, envahie de regrets :
Adieu ! Et sache un jour être heureux, je t’en saurai, bien sûr, gré.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le lundi 15 décembre 2014
Et terminé le jeudi 18 décembre 2014.
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