Mercredi 7 janvier 2015, à 11 h 20, deux individus lourdement armés pénétraient dans les locaux de « Charlie Hebdo » où, comme chaque semaine, le comité de rédaction était réuni au grand complet. Leur kalachnikov brandi, au cri vengeur de leur dieu ils tirèrent aussitôt sur les journalistes présents, tuant douze personnes dont Cabu, Charb, Wolinski, Tignous et Bernard Maris. Le carnage terminé, ils prirent la fuite, achevant quelque rue plus loin, à bout portant et de sang-froid, un policier blessé qui avait tenté de s’interposer.
Confrontés à tant de barbarie − au nom de ces hommes et femmes disparus qui défendaient la liberté de penser dans de féroces dessins ou de décapants articles − il nous faut souhaiter que leurs tueurs soient arrêtés et jugés au plus vite, démontrant ainsi que, dans nos démocraties, l’état de Droit et l’union d’un peuple l’emportent toujours sur la violence, le fanatisme, l’arbitraire, les bombes et les balles.
À moins que ces terroristes, en desperados acculés dans leur retranchement, ne choisissent une autre voie…
Philippe Parrot
* * * *
Poème 66 : Je suis Charlie
.
Endoctriné sur maint terrain
Par des prêcheurs machiavéliques,
Fiers de couper têtes, langues ou mains
Et d’orchestrer des homicides, initiatiques,
Pour imposer d’austères lois : celles d’un dieu
Qu’ils prétendent tous servir au mieux,
.
Tu te convaincs qu’il faut tuer,
Sans un regret, les détracteurs
De tes croyances pour instituer
L’Ordre Nouveau : Inquisiteur,
Totalitaire, guerrier et religieux,
Censé régner sous tous les cieux.
.
Tes convictions de fanatiques,
D’illuminés, cruels et dévoyés,
S’imposent sans mot magique,
Sans un crayon, trop vils alliés,
Mais par les lames de couteaux
Ou les rafales d’armes d’assaut.
.
Elles versent le sang de victimes
Offertes en sacrifice, nécessaire
À tes yeux de bras armé légitime
D’idéaux mortifères et sectaires !
Alors, tueur d’une cause déviante,
Tu égorges, abats, l’âme brûlante.
.
Puis, en homme lâche, tu disparais
Pour oublier tes crimes si barbares.
Souhaitons qu’à ta traque, préparés,
Les policiers te conduisent à la barre
Pour être jugé, plus tard condamné.
Mais… peut-être, comme un damné,
.
Te battras-tu quand ils te sommeront
De te livrer ? Alors, feins le martyre !
Exige tes Vierges promises et, fanfaron,
N’hésite pas à en finir de ta main par un tir
Afin qu’en un coup, de ta haine stérile et délétère,
Nous soyons dispensés, libres et frères sur cette terre !
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le jeudi 8 janvier 2015
Et terminé le vendredi 9 janvier 2015.
Vous aimez ce poème. Partagez l’article ! Vous contribuerez ainsi à la diffusion de mes mots.
Pour visualiser le poème en même temps qu’il est lu, cliquez simultanément sur le fichier pdf et sur la vidéo !
* * * *
Sur le thème de la dénonciation de la guerre et de la barbarie, veuillez découvrir mes autres poèmes, présentés ci-dessous :
Poème 56 : Seul, face au bourreau – 260914
Poème 55 : Plongée dans nos tempétueux abysses – 180914
* * * *
* * * *
Pour accéder à la totalité de mes poèmes classés par ordre chronologique et thématique, veuillez cliquer sur l’une des bannières ci-dessous :
* * * *
Notification : Conformément au code de la propriété intellectuelle (loi n°57-298 du 11 mars 1957), il est interdit d’utiliser et/ou de reproduire et/ou de modifier et/ou de traduire et/ou de copier le texte ci-dessus, de façon intégrale ou partielle, sur quelques supports que ce soit : électronique, papier ou autre, sans l’autorisation expresse et préalable de l’auteur. Tout droit réservé.