Si cette photo présente dans un cadre bucolique une jeune femme, a priori, bien sous tout rapport, on peut néanmoins imaginer que cette dernière cache parfaitement son jeu et qu’indépendamment de son charme, elle possède un esprit rebelle qui se plaît à s’affranchir avec désinvolture des tabous comme à se jouer avec malice des désirs.
On peut même concevoir qu’animée par la louable intention de nous inviter à profiter de chaque instant de la vie — aussi sulfureux soit-il — toujours spontanée et sincère dans ses élans, elle ne trouve nullement choquant d’être tout à la fois naturelle et sophistiquée, ingénue et effrontée, candide et provocante, ravie de marier les contraires de sa nature avec brio et de semer le trouble dans le landerneau, histoire de réveiller nos sens assoupis et d’attendrir nos cœurs secs.
Philippe Parrot
Photo trouvée sur Pixabay.com (Auteur : MiRUTH_de)
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Avertissement : Le texte ci-dessous pourrait éventuellement heurter des personnes sensibles.
Poème 79 : Fol abandon
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Ô sublime femme sanglée dans ta lingerie,
Suggestives vêtures, symboles de ta féminité !
Elles corsètent tes formes, marquant leur arrondi !
Convié à mainte extase par ta troublante nudité,
Je peuplerai mes nuits, hanté par ton beau cul
D’amoureuse insatiable, de l’indécente envie
De fondre sur tes chairs exposées à ma vue,
Comme ces filles de joie, lascives sur le lit.
;
Langoureuse sirène ou lionne affamée ?
Vers quelque paradis que tu m’entraînes,
Dans tes chaudes profondeurs où nichent
Des douces saveurs et des fragrances corsées,
Quand d’autres, trop impétueux, te prendraient
Dans un brusque assaut, moi, je voudrai d’abord
Admirer longuement tes jambes avant de les palper
Afin qu’embarquée par l’émoi, tu vogues vers le plaisir.
.
Après je me hasarderai plus haut, vers cette ligne de crête
Soulignée par ta raie en un arc parfait, saillante et ombrée,
Évocatrice dans mes songes d’ivresses et de caresses à venir,
Cachée presque entièrement par ta posture languide, de profil.
Elle masque ton entrejambe ! Vivement attiré par cet antre sacré,
Gardien de la semence des mâles par tes envoûtements conquis,
À me griser de ses odeurs, j’imaginerai de sulfureux fantasmes
Pleins d’étreintes et d’abandons, de cris et de jouissances…
.
Une aire ensorcelante où mes désirs de toi s’égareront
Au milieu d’effluves enivrants, de muqueuses empourprées,
Où mes mains huilées par tes humeurs, errantes dans tes plis,
Écarteront tes lèvres turgescentes pour embrasser l’étroite entrée
De tes entrailles, porteuses un jour ou l’autre de vies tant attendues.
J’approcherai mon sexe tout contre ton vagin que d’autres ont pénétré
Et, jaloux qu’ils t’aient un soir possédée, en maître niais et possessif,
Je m’abîmerai, en criant qu’il est mien, au tréfonds de ton ventre.
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Ô fauve toison odorante, sur ton mont de Vénus,
Tu m’es un moelleux coussin où reposer mon front,
Augure d’obscures pâmoisons dans le creux de ta couche,
Accueillante complice de nos corps pantelants, tout en sueur.
Oui ! je m’extasierai devant tes charmes, enfin à moi seul offerts :
Tes hanches fines et galbées, tes fesses rebondies, tes cuisses effilées.
Et, au fil des heures des jours et des mois, mes doigts dans leurs errances
Découvriront sans cesse des recoins cachés, pareils à quelque terre inviolée.
* * * *
À prendre ainsi racine dans ton être en jachère, j’oserai te cueillir.
Tu es cette plante ligneuse dont j’ai toujours rêvé, cette fleur fragile
Aux pétales entrouverts chaque matin à l’aube d’une journée nouvelle.
Plus tard, quand mon âme racornie ne vivra plus qu’en rêves des liesses,
Au souvenir de ta sculpturale beauté, exhibée crûment sur du papier glacé :
Ton torse corseté ton ventre enserré, ta croupe affriolante et tes jambes gainées
Dans des bas de soie noirs, je me souviendrai de ton corps pendant nos abandons
Et de tes yeux hagards quand d’irrésistibles transports t’embarquaient vers Ailleurs.
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Les soirs de solitude, c’est donc ainsi qu’émergera de ma mémoire cette vision, figée
À jamais. Elle provoquera dans mon cœur une telle explosion d’élans incontrôlables
Qu’accablé par trop de regrets, je sentirai de mes yeux s’échapper quelques larmes….
Vieil homme esseulé, je les recueillerai, dans le creux de ma main, bouleversé de voir
Dans leurs reflets des pans de notre bel amour et des fragments de nos anciennes vies
Resurgir. Profondément ému, j’irai à petits pas vers le bahut non loin de ma chambre
Où cette photo, dans un cadre de bois, trône, souvenir d’un temps désormais disparu.
Et je les déposerai, en hommage à tes grâces éternelles, entre tes deux fesses potelées.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le vendredi 27 février 2015
Et terminé le dimanche 1er mars 2015
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