Florence Arthaud, née à Boulogne-Billancourt le 28 octobre 1957, est décédée en Argentine, dans un accident d’hélicoptère, le 9 mars 2015 lors du tournage d’une émission de télévision. Fille de Jacques Arthaud, fondateur des « Éditions Arthaud » spécialisées dans l’aventure et les voyages, elle commence très tôt à naviguer. Malgré les séquelles d’un grave accident de voiture survenu à l’âge de 17 ans, elle effectue sa première traversée de l’Atlantique, un an plus tard, avec Jean-Claude Parisis. En 1978, elle participe à la première édition de la Route du Rhum. En août 1990, sur le trimaran Pierre Ier, sponsorisé par un promoteur immobilier, elle bat le record de la traversée de l’Atlantique Nord à la voile en solitaire, détenu jusqu’alors par Bruno Peyron puis, en novembre de la même année, toujours sur le même bateau, elle remporte la mythique Route du Rhum, entrant définitivement dans la légende sous le surnom de « la petite fiancée de l’Atlantique ».
Philippe Parrot
Hommage à Florence Arthaud, navigatrice décédée accidentellement le 9 mars 2015
Florence Arthaud et Pierre Bachelet – Flo par tuffdisc
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Poème 80 : Au gré des alizés
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Dis-moi,
Fiancée des mers, à épouser les Flots,
Longeas-tu jadis les bords de la Rance,
Ravie de découvrir dans la voile cet Art
Où tremper ton esprit libre et fort, Tôt ?
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Pareille aux algues, en masse à la dérive,
Ton épaisse ondoyante chevelure marine
Sur tant d’immenses fosses loin des rives
A flotté, ton visage cinglé par les bruines.
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Pareils aux abysses du monde aquatique,
Tes yeux profonds noient d’ondes bleues
Nos âmes. Sevrées d’horizons oniriques,
Elles se grisent de leur charme fabuleux.
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Pareils aux marées qui vont et qui viennent,
Tes rêves d’odyssée de port en port, solitaire,
Nous mènent et ramènent quoi qu’il advienne
Vers ces lagons limpides, purs comme l’éther.
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Pareille aux albatros planant dans les sillages
De tes voiliers puissants, enviés par tes pairs,
Quand leur coque s’envolait, à ton bastingage
Ne te sentais-tu pas un des leurs sur la Terre ?
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Pareille à la grâce d’une sirène entre deux eaux,
Ta beauté conquérante, maîtresse des tempêtes,
Enveloppera nos esprits d’un merveilleux halo,
Celui de l’ondine très fière de caracoler en tête.
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Prise par un courant d’air chaud, ascensionnel
Et fatal, sous un ciel dégagé, sans l’avoir prévu
Tu t’en es allée, cette fois sans l’espoir solennel
D’un retour sur le pont d’un navire bien conçu.
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Condamnée à naviguer sur les vagues du Néant
Où tu ne risqueras pas de t’égarer, à revoir le feu
Briser tous tes rêves, chacun remerciera l’océan.
Lui seul fit de ta vie, d’être-en-partance, un jeu…
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Quant à nous, ici-bas, contraints de vivre derrière des barreaux,
Comme nous aimerions que tu nous mènes en bateau, de là-haut !
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Dis-moi,
Fiancée des mers, à épouser les Flots,
Longeas-tu jadis les bords de la Rance,
Ravie de découvrir dans la voile cet Art
Où tremper ton esprit libre et fort, Tôt ?
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À Florence Arthaud, décédée le 9 mars 2015
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le mercredi 11 mars 2015
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