Ville natale du fabuliste Jean de la Fontaine (1621/1695), Château-Thierry est une commune d’environ 15 000 habitants, située au sud de l’Aisne le long de la vallée de la Marne, rattachée à la Picardie quoique très liée à la Champagne par ses coteaux, ses vignes et son histoire.

L’origine du nom de la ville remonterait à l’époque mérovingienne, plus précisément, au 8ème siècle, quand Charles Martel, alors Maire du Palais, décide en 721 d’y faire construire un château fort. Après le décès du roi Chilpéric II, il fait couronner Thierry IV (713/737), enfermé jusqu’alors à l’abbaye de Chelles, l’obligeant néanmoins à rester confiné jusqu’à sa mort dans cette forteresse, lui-même conservant le pouvoir exécutif et législatif.

De par sa situation géographique, Château-Thierry a souvent dû se relever de ses ruines, au cœur d’importantes batailles, notamment au 19ème et 20ème siècle.

Ainsi, le 12 février 1814, les armées russes et prussiennes tentent d’empêcher les troupes napoléoniennes de franchir le pont sur la Marne. Les combats se déroulent dans les rues de la ville mais les Russes et les Prussiens sont repoussés vers Soissons. Au matin du 13 février, Napoléon s’installe pour la journée à l’Auberge de la Poste.

Le 1er juin 1918, durant la troisième bataille de l’Aisne, la 10ème division d’infanterie coloniale et la 2ème division d’infanterie des États-Unis arrêtent l’offensive allemande.

Enfin, en 1940, la ville fut le théâtre d’âpres combats lors de la Bataille de France, durant la Seconde Guerre Mondiale.

Philippe Parrot

Place des Etats Unis 1

Château-Thierry (02400)

Place des États-Unis dans les années 60 – Maison donnant sur la dite Place dans les années 90

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Poème 84 : Aires magiques de l’enfance

.

Dans ces lieux paisibles,

À nos cœurs, intangibles,

Où, jadis, nous vécûmes,

Sans jamais d’amertume,

Subsistent, désincarnées,

Des traces hélas profanées.

Elles marquent à leur sceau

Nos âmes à fleur-de-peau…

.

Repassant dans ces endroits,

Emportés par un vif désarroi,

Ces havres naguère rassurants

À nos yeux d’enfants marrants

Nous accueillent avec douceur,

Du moins ceux qui demeurent.

Ainsi, ce qu’ils furent vraiment,

Resterait en nous uniquement ?

*      *      *      *

Attendri, à vouloir croire encore

Qu’ils recèlent nos anciens corps,

Dans les failles du passé disparu,

On se surprend à jouer les intrus,

À rechercher entre chaque pierre

Cet être juvénile, insouciant hier,

L’esprit submergé par ce fantôme

Dont le rappel agit tel un baume…

*      *      *      *

Serait-ce possible que ces espaces

Sacrés de notre enfance refassent

Surface, ressuscitant des moments

D’autrefois trop vite oubliés ? Tant

D’années perdues à en être séparés.

Eux aussi, se seraient-ils préparés,

Fiers, à commémorer qu’ils étaient

Le seul monde à nous avoir gâtés ?

.

Oui, merci, écrins de notre jeunesse

De nous recevoir, avec tant de liesse,

Bien que vous soyez métamorphosés

Par tant d’inconnus venus là se poser,

Satisfaits de vous adapter à leurs pas !

Changez, même si votre trahison abat,

Emportés par le flux du devenir ! Vous

N’êtes que des choses dans ses remous.

.

Sûr que sans nous, vous ne seriez rien !

À réaliser à froid ce que vous êtes bien :

Des murs des fenêtres, au garde-à-vous,

Des tuiles, ne vous aimer que pour vous,

Le pourrait-on ? En effet, seules nos vies

Donnent un sens aux vôtres sans envies.

Nos joies nos peines nos chastes amours,

Oui, toutes ramènent à vous sans détour !

.

C’est pourquoi, vous témoignerez toujours de notre vécu, au final,

Aussi longtemps que — survivants attendris de votre histoire, de passage,

En pèlerinage dans les rues et sur les places  — chères maisons natales,

Nous vous contemplerons, des larmes dans nos yeux d’êtres sages.


fichier pdfP 84 – Aires magiques de l’enfance

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le vendredi 27 mars 2015

Et terminé le lundi 30 mars 2015

Dans le même désir d’un retour aux sources, découvrez cet autre poème : Poème n°243 : Hélène au carré

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