Certaines femmes ont une vision de l’amour qui, au-delà de nos conceptions et de nos pratiques très stéréotypées en la matière, relève d’une vraie philosophie de la vie, profonde et vécue, exemplaire et appliquée. Un peu à l’image des saints, elles font ce qu’elles disent et disent ce qu’elles font, à tout instant en adéquation parfaite avec elle-même et ceux qui les entourent.
Car elles ne sont inexplicablement qu’amour… Constamment présentes ici et maintenant en ce monde, avec la sensation et la certitude, fortement ancrées dans leurs entrailles et leur esprit, de ne savoir et de ne vouloir rien faire d’autre qu’aimer !
Investies de ce don si rare de pouvoir hisser ce sentiment au rang d’un art de vivre et de penser, bénies des dieux par leur beauté, leur intelligence et leur sensibilité dont elles nous ravissent, elles se donnent sans arrière-pensée, corps et âme, n’attendant rien en retour, sinon ce qu’elles offrent elles-mêmes avec tant de libéralité et de candeur : passions et étreintes, tendresse et respect.
Ne nous reste plus alors, à nous autres hommes égoïstes, bornés, ambitieux et brutaux, que d’avoir l’humilité de reconnaître qu’elles sont effectivement notre avenir si nous suivons leur voie…
Philippe Parrot
Capture d’écran – Sarah Galland dans « Blinded »
« Blinded » par Stefen K, réalisé par François Berthier avec Sarah Galland.
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Poème 86 : Faite pour aimer !
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Prenez-moi comme je suis
Ou… jetez-vous au puits !
Car je ne changerai pas,
Trop fière de mes appas.
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Quand je veux un homme,
Je le conquiers en somme,
Sans m’imaginer coupable
De pensées condamnables
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Ou d’étreintes immorales.
Qu’y-a-t-il de scandaleux,
Voire même de sulfureux,
À s’abandonner au final ?
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J’adore qu’un garçon m’aime
Et si je le chéris aussi, il devra
Tolérer, tandis qu’il me suivra,
D’autres amants quand même.
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Oui, je n’éprouve aucune honte
À raffoler presto de m’enticher.
Qu’ils apprécient de se coucher
Contre mon flanc, bel acompte,
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Que puis-je franchement y faire ?
Rien ! C’est ma nature profonde
De ne vouloir toujours que plaire
Et d’offrir mes chairs à ce monde.
* * * *
Vous-même me le dites,
Je n’ai que trop de dons.
J’assume mes conduites
Qu’ils vivent sans façon.
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Avec…
Mes pensées trop sagaces,
Mon langage trop sincère,
Mes phrases trop précises,
Mes mots trop pertinents !
.
Avec…
Mes rires trop contagieux,
Mes mimiques trop drôles,
Mes gestes trop charmeurs,
Mes poses trop craquantes !
.
Avec…
Mon corps trop parfait,
Mon esprit trop brillant,
Mes yeux trop profonds,
Mon regard trop perçant !
.
Avec…
Ma chevelure trop léonine,
Mes lèvres trop sensuelles,
Ma poitrine trop avenante,
Ma taille bien trop cintrée,
Mon dos bien trop cambré,
Mes fesses trop rebondies,
Ma toison trop troublante,
Mes cuisses trop élancées,
Et mes mollets trop galbés
Et mes chevilles trop fines !
.
Avec…
Mes appétits trop voraces,
Mes désirs trop pressants,
Mes caresses trop directes,
Mes abandons trop lascifs,
Mes audaces trop torrides,
Mes élans trop ravageurs,
Mes demandes trop folles,
Mes soifs trop insatiables,
Mes joies trop dépensières,
Mes jouissances trop vives !
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Mi-Ange, mi-Démon,
Mi-Belle, mi-Bête,
Bien loin des sermons,
Ce sont elles qui m’ont faite !
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Elles, ces forces jaillissantes de vie,
Jetées par hasard sur mon berceau
Pour m’offrir un destin fait d’envies
Qu’elles marquèrent de leur sceau !
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Alors, n’espérez surtout pas
Me découvrir un beau jour changée !
Décidé, c’est à vous seul maintenant d’évoluer
Pour me vivre telle que j’apparais à chacun de mes pas.
Moi qui me réjouis à tout instant de me livrer, ardente à m’engager,
Sans chercher à comprendre pourquoi je suis ainsi faite, toujours éberluée !
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Fière d’être là pour vous plaire
Et faire sans jamais vous déplaire !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mardi 07 avril 2015
Et terminé le jeudi 09 avril 2015
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