Le paradoxe avec cette jeune femme qui expose sa sculpturale plastique — ne livrant délibérément d’elle-même que ses épaules, son buste, ses hanches et le haut de ses cuisses — c’est qu’elle touche malgré la solennité de sa pose. En effet, bien que son port altier dénote un certain académisme dans sa manière d’être, cette volonté de présenter un « Nu » glacé et formel est vite battue en brèche par une multitude de petits détails qui laissent deviner un être de chair derrière cette « statue » conforme aux canons antiques.
À la ronde plénitude du sein, à la surface charnue du téton, à un touchant grain de beauté, aux doux contours des hanches et du ventre, à la texture de la peau devinée, une femme réelle se dévoile dans son individualité, laissant entrevoir qu’au-delà de sa représentation, elle existe bel et bien, incarnée dans un corps vivant, aux formes tout à la fois marquées et harmonieuses.
Ainsi, le photographe réussit-il la gageure de faire de son égérie à la fois l’archétype de la beauté dans ce que les lignes de son corps révèlent d’universel mais aussi l’expression du charme dans ce que sa silhouette révèle de singulier. Ces petits-quelques-choses-en-plus qui n’appartiennent qu’à elle et qui font de sa personne un être original et unique…
Philippe Parrot
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Poème 87 – Sans habit sans drap sans rien
P 87 – Sans habit sans drap sans rien
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le samedi 11 avril 2015
Et terminé le mardi 14 avril 2015
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