Le jardin japonais, organisé le plus souvent autour d’un bâtiment — résidence ou temple — depuis lequel il est destiné à être vu, obéit à trois principes : 1/ la reproduction de la nature en miniature afin de rassembler au sein d’un même espace des environnements éloignés dans la réalité (montagnes, lacs, rivières, mer) ; 2/ le symbolisme qui permet de renvoyer à des significations religieuses mais aussi de satisfaire cette exigence de simplification, si chère à l’art japonais ; 3/ la capture des paysages environnants en vue d’intégrer ces cadres extérieurs au jardin (bâtiments, collines, mer) dans le prolongement de sa composition afin, en cachant adroitement ses limites, de donner l’impression qu’il est plus grand qu’il ne l’est réellement.
Quant à sa composition, elle intègre presque toujours les éléments suivants : des rochers, choisis pour leur forme, leur taille, leur couleur ; de l’eau : mares, rivières, chutes, lac ; du sable ou du gravier, sur lequel sont dessinés des motifs ; des éléments décoratifs : lanternes, pagodes, statues ; un salon de thé ou un pavillon ; une bordure comme une haie, une palissade ou un mur traditionnel ; enfin, des chemins de terre, de gravier ou de pierres.
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 91 : Rédemptrice retraite
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Qui donc désirerait se réfugier,
En quête de la paix de son âme,
Dans un coin solitaire, au décor
Bucolique, où reposer ses sens ?
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À ne plus exiger d’être privilégié,
Qui se réjouirait d’être ce quidam
Indifférent aux paillettes et à l’or,
Soucieux de nature et d’essence ?
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Qui, lassé par les foules en liesse,
Fuirait leur clameur monnayable
Et leur chef aux retors arguments
Afin qu’aux nues, elles le portent ?
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Qui s’isolerait dans quelque pièce
Où, hormis un grand lit une table
Une chaise, il n’y aurait vraiment
Que des livres, un chat, une porte
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Coulissante et vitrée, donnant sur
Un jardin intérieur, éden luxuriant
Où proliféreraient arbres et plantes,
Le long d’un ru limpide et sinueux ?
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Qui, torturé, panserait ses blessures
Dans cet enclos magique et souriant
Où des fleurs, aux effluves soûlantes,
Esquisseraient un cadre somptueux ?
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Qui, sentant ses forces soudain faiblir
Et sa raison se perdre dans l’entrelacs
De la folie, s’arrêterait las à cette halte,
Ravi d’avoir, loin des hommes, un toit ?
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Qui, à écouter le chant d’un oiseau-lyre
Venu pavaner là, dans sa tenue de gala,
Sourirait de ne plus errer sur l’asphalte,
Le cœur guéri, léger et tranquille ? Moi !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le lundi 27 avril 2015
Et terminé le mercredi 29 avril 2015
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