Ils sont jeunes, insouciants et enthousiastes, se sentant dans leur corps comme dans leur tête, bel et bien vivants et pleins de promesses. Au cours d’une promenade improvisée en pleine campagne, ils se livrent l’un à l’autre pour la première fois, faisant brusquement entrer dans leur vie feux, couleurs et absolu.
Dès lors, animés par cette dévorante passion charnelle qui vient tout juste d’éclore et de les unir, ils fonctionneront pour un temps à l’instinct, partageant au jour le jour et ensemble leurs émotions débridées. Car ils se croient invincibles, convaincus qu’aucun événement extérieur ne pourra jamais s’opposer à leur amour.
Ainsi, en rompant avec le cercle familial pour vivre cette expérience unique — fusionnelle et initiatique à la fois — , sans qu’ils s’en rendent compte, viennent-ils de quitter leur enfance et de s’engager dans le monde des adultes. Pour le meilleur comme pour le pire…
Philippe Parrot.
Photo tirée du film « 37°2 le matin » de Jean-Jacques BEINEIX
Gabriel YARED – C’est le vent Betty – Musique du film « 37°2 le matin »
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Poème 93 : Premières amours
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Nous marchions d’un pas léger, nous tenant par la main.
Resteront-ils, dans nos mémoires, ces instants idylliques,
Gravés en souvenirs, indélébiles et touchants ? Souverain,
Le soleil brûlait les champs de blé et nos âmes bucoliques
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S’exaltaient, grisées par une brise caressante, là depuis hier.
Soudain, plantée devant moi, tes grands yeux quémandeurs,
Tes cheveux ondoyants, mutine dans ton corps bien en chair,
Tu t’es allongée dans les foins, riant à la vie, pleine d’ardeurs.
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L’air incrédule je vins à tes côtés et dans ma poitrine haletante
Mon cœur s’est emballé, dans mon ventre mes sens embrasés,
À ces vifs mots « Sais-tu que je suis prête et même consentante »
Proférés par ta bouche, collée à mon oreille, si vite apprivoisée.
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Ta robe vaporeuse jetée non loin de là ; tes premiers cris étouffés
Mêlés au chant des oiseaux ; ton premier « Je t’aime », échappé,
Révélateur d’un virginal émoi. Ah ! Quelles ivresses par bouffées
Dans nos êtres à nu, transfigurés par ce bonheur, au vol attrapé !
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Moi soûl de toi… toi sous moi… c’est ainsi, ma foi,
Que nous nous aimâmes pour la première fois.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le lundi 4 mai 2015
Et terminé le jeudi 7 mai 2015
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Poème 33 : Elle dit non, mais… – 170214
La première fois ! Quand l’esprit s’y refuse bien que le corps s’abandonne.
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