Rien n’est plus troublant qu’embrasser la femme que l’on aime ! Expression très intime et charnelle de l’amour entre deux êtres, le baiser ne se réduit pas, dans ce cas, à un simple contact de muqueuses. Attouchement consenti et souhaité, il fait office d’un fougueux préliminaire qui rapproche les amants. Prémices à d’autres sensations et gestes plus enivrants encore, chacun le ressent certes comme une vive pénétration mais aussi comme une puissante communion. Pénétration, puisque les langues s’aventurent dans la bouche de l’autre ; communion, puisque les salives se mélangent dans le palais de chacun. Ainsi, le baiser est-il, dans sa signification comme dans sa nature, l’avant-goût de l’étreinte ultime des corps à laquelle il prépare. Voilà pourquoi il bouleverse tant…
Philippe Parrot
Spectacle « La féérie des eaux » – 2010 – Jardins de la Fontaine à Nîmes
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Poème 111 : Toi, ma vivifiante fontaine !
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Quand mon cœur est sec, tari comme une source,
Toi, ma seule terre, j’aime aller puiser à tes lèvres
Tes liquides épais et douceâtres, dans une course
Où s’exacerbent mes sens loin du monde mièvre !
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Tu deviens ma fontaine, avec son filet d’eau, frais
Et miraculeux, au centre de ma vie. Elle s’écoule sur
Les brûlantes passions de mon âme, assoiffée sans arrêt.
Vampire buveur de ton être, te boire adoucit mes blessures.
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Et ma bouche gloutonne aspire ta salive. Et je me désaltère
À m’en soûler, ivre du bel été de nos amours, dans la pleine
Lumière des gestes des amants, fous, emportés vers l’éther.
Nous entrons dans un vaste monde, destructeur des peines,
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Nous irriguons nos rêves du flux de nos émois, nous plongeons
Nos corps dans les noirs abysses de nos désirs obscurs puis brisons
Nos fers, ultimes chaînes à nos chairs. Ensemble, fuyons l’austère donjon
De nos vies amères et, au sortir du grand lit, courons vers de bleus horizons !
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P 111 – Toi, ma vivifiante fontaine !
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le vendredi 31 juillet 2015
Et terminé le samedi 1 août 2015
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