L’Édelweiss (Leontopodium Alpinum pour les botanistes) appartient à la famille des Astéracées. Attribué en 1784, son nom d’origine allemande vient du mot « edel » qui signifie noble et du mot « weiss » qui signifie blanc. Originaire de Sibérie, il immigre en Europe lors des périodes glaciaires du Quaternaire. C’est une plante de montagne qui, toujours exposée en plein soleil, pousse entre 2 000 et 3 000 mètres d’altitude. On la trouve dans les Alpes mais aussi dans les Pyrénées. Son originalité est d’être caractérisée par des fleurs feutrées de poils blanc laineux, en forme d’étoile. En raison de sa beauté et des nombreuses légendes dont elle fait l’objet, sa cueillette sauvage en a fait une fleur rare, aujourd’hui protégée. Ainsi, dans les Hautes-Alpes, il est totalement interdit, depuis 1993, de cueillir l’édelweiss dans six communes.
Philippe Parrot (source internet)
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Poème 114 : Édelweiss
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À l’à-pic,
Vertigineux,
En deçà d’une sente
Verglacée, dangereuse,
Qui longe en un parcours
Les crêtes dentelées
De cimes perdues
Au cœur du ciel
Trop bleu…
.
Seul, alpique,
Par quel chanceux
Coup du sort, hantes
Tu cette aire pierreuse,
Accroché, là, sans recours,
Dans la roche craquelée ?
Ta longue tige tendue,
En élan fusionnel,
Vers les cieux…
* * * *
En butte
Au grand vent,
Au froid en altitude,
Aux chutes de la neige,
Tu batailles pour survivre,
Feuilles et fleurs couverts
D’un duvet doux laineux
D’un blanc si virginal,
Augure de pureté…
.
Tu luttes,
À chaque levant,
Dans ta fière solitude,
Pour échapper aux pièges
De ton âpre destin. Tu livres
Ainsi ta beauté à l’univers,
Sous les traits lumineux
D’une étoile géniale,
Signe de rareté.
* * * *
Brille donc,
Dans mon cœur,
D’un éclat sans pareil !
Tes racines dans la pierre,
Vaillant et humble, tu éclaires
Pourtant, comme un astre,
Mon esprit en surplace,
En quête d’idéal…
.
Quiconque
Te verrait, frondeur,
Se pincerait chaque oreille,
Ébahi qu’à résister à ta manière
Aux rigueurs des hivers sur ces terres,
Tu survives, au final, au désastre
Que sont la bise et les glaces,
Par nature déloyales…
* * * *
Tenace et solitaire,
Dans ton exil volontaire,
J’admire ta volonté de vivre,
Ta droiture, ta force de poursuivre
Ton chemin sans faillir. Et bien
Que j’eusse aimé pour rien
Te cueillir, sur l’heure,
Je te laisse, rêveur.
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le lundi 10 août 2015,
Terminé le mercredi 12 août 2015
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