Si le Temps est ce cadre incontournable qui nous permet de mener à bien les actions nécessaires à notre épanouissement, il est aussi cet impassible devenir qui nous permet de voir notre corps croître et décliner. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le Temps est donc tout à la fois l’expression de notre puissance puisque notre volonté s’y réalise mais aussi la preuve de notre impuissance puisque notre corps s’y défait.

Cependant, si le Temps a un effet corrosif patent sur la chair, son pouvoir délétère se manifeste de bien d’autres manières. Confrontés à son lent, sournois et inexorable écoulement, les sentiments s’y usent et la conscience s’y perd. Autant dire qu’au bout du compte, le Temps nous laisse seuls et démunis, le cœur racorni, le corps délabré et l’esprit égaré, grâce à lui parfaitement préparés pour le passage…

Philippe Parrot

Le temps qui passe

Photo trouvée sur internet. Auteur non identifié.

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Avec le Temps, chanson de Léo Ferré

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Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous ! de Barbara

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Poème 117 : Ravages du Temps

.

C’est dans les fils d’argent

De la toile du Temps,

Attaches des amants,

Que mourront cependant,

Processus navrants,

Leurs élans d’antan.

Avec les années, sourdement

Le cœur se déprend.

Usé ! Tu m’entends ?

.

Qu’il est donc consternant

Cet émoi troublant,

Tempétueux océan.

À le vivre tambour battant,

Il ne laisse, pourtant,

Rien de très probant.

Alors, pareil au sort des gitans

Emmenés par le vent,

Va comme tu le sens !

.

Oui, vivre défait tant et tant

Nos destins de gens,

Amers et pantelants.

Tu pâtiras du ravage des ans,

Ne t’en méprends !

Toi aussi, pleurant,

Tu quitteras l’autre t’achevant,

Brisé par ses va-t’en !

À glacer tout ton sang.

 .

Car il en va ainsi de soi à son couchant

De s’engager seul, là où nul ne l’attend.

.

fichier pdf P 117 – Ravages du Temps

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le mardi 18 août 2015,

Terminé le jeudi 20 août 2015

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