Perdus dans la frénétique agitation des cités, las du regard jugeant des foules comme de la bêtise sans fond de leur famille, tous deux ne croient plus en rien, animés seulement par un même désir de rébellion. À vomir notre univers, oppressant et bouché, à ne rêver que de s’en échapper, les voilà qu’à se lasser de vivre, cachés, leur amour décrié, une folle idée leur vient à l’esprit. Sur un coup de tête, partir là, maintenant, sans réfléchir, sans attendre et sans prévenir. Oui, foutre le camp, tracer la route pour aller voir la mer et l’espace de quelques jours pouvoir enfin, incognito, se tenir par la main, libres et seuls, loin de ce monde hostile…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
Calogero et Passi – Face a la mer
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Poème 124 : Voir la mer
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Parce que j’en ai marre
D’errer dans la Cité,
Shooté au pied des barres,
Pleines de promiscuité…
.
Parce que je suis à bout
De te voir calomniée,
Toi qui vis sans tabou
Et choques les casaniers…
.
Parce que je n’en peux plus
De te savoir traitée
De fille dissolue,
Toi qui n’es que pureté…
.
Parce que nous étouffons
Dans ce monde oppressant,
Perçus comme des bouffons,
Tous deux adolescents…
.
Parce que nous en crevons
De toujours être rabaissés,
Toi et moi, solidaires, devons
Montrer que c’est assez…
* * * *
Fuyons donc ces lieux
Où nous sommes damnés
Et oublions ces Vieux
Prêts à nous condamner !
.
Fuyons donc cette ville,
Où règne la violence
Et vivons notre idylle
Ailleurs, dans le silence !
.
Fuyons donc leur rancœur,
Leurs hypocrites homélies !
Dans tes bras, le bonheur
Est une telle embellie…
* * * *
Allons donc voir la mer !
Le veux-tu ?
Viens et cesse d’être amère !
Tes blessures me tuent !
.
Allons donc courir sur la grève,
Nous tenant par la main,
Habités par ce rêve
D’un avenir commun !
.
Allons donc nous baigner,
Nus, dans les flots froids,
Nos cœurs dédaignés,
Enfin, se tenant droits !
* * * *
Et n’hésite pas à prendre
Le meilleur de moi-même
Que nul ne sut comprendre,
Sinon toi, Belle que j’aime…
.
Et n’hésite pas à prendre
Mon âme esseulée,
Désireuse de t’apprendre
À oser enfin te dévoiler…
.
Et n’hésite pas à prendre
Mes pensées les plus douces
Empressées de t’entendre
Enfin crier à tous : Pouce !
* * * *
Car je t’offre, Aïcha,
La fougue d’une passion
Axée sur ton rachat,
Transporté d’émotions…
.
Car je t’offre, Aïcha,
Mes mains protectrices
Lovées, telles un chat
Sur tes chairs rédemptrices…
.
Car je t’offre, Aïcha,
Mes lèvres sur les tiennes
Posées sans prêchi-prêcha
Sur ta bouche mienne…
* * * *
Oui, tu es mon amour,
L’unique mais si grand !
Alors, courons sans détour
Vers notre destin. Si flagrant !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mercredi 16 septembre 2015
Et terminé le vendredi 18 septembre 2015
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