Elle avait gagné à pied la plage qui descendait en pente douce vers la mer, d’un bleu si limpide que le fond apparaissait, tacheté de vert ici et là par des algues dont les filaments, pareils à de longues chevelures, dansaient dans les eaux, portés par le mouvement des vagues.
Nullement impressionnée par les falaises escarpées de la calanque, elle avait dû suivre d’étroits sentiers — voire parfois s’accrocher à la pierre pour ne pas tomber dans le vide — avant de rejoindre, en contrebas, la grève. Mais, maintenant qu’elle avait atteint cet endroit paradisiaque, agrémenté de sable fin, d’un ciel bleu et d’un soleil flamboyant, elle n’avait pu résister au plaisir de s’allonger sur le sol quand son regard avait été tout à coup retenu par un éclat de lumière qui l’éblouissait par intermittence.
Qu’il y avait-il donc là-bas, à quelques mètres d’elle, parmi les rochers et les galets qui s’accumulaient au bas d’une des falaises ? Intriguée, elle se leva et marcha dans leur direction, se demandant quel trésor elle allait découvrir…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 126 : Le galet
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Un jour que tu marchais,
Sur la pointe de tes pieds,
Sur une plage lit de galets,
Cachée dans une calanque,
.
Crique au ravissant cachet,
Aurais-tu cru que je t’épiais,
Triste caillou bien gringalet,
Las de ma cruelle planque ?
* * * *
T’admirant nue, petit et rond,
Je me mis en valeur au-dessus
Des viles roches, si noir et lisse
Que mon brillant aspect te plut.
.
Tu me pris alors dans ton giron
Sans que personne ne t’aperçut.
Enlevé par tes mains complices,
Tu mettais fin à ma vie de reclus.
* * * *
Cocasse porte-bonheur, je reste
Désormais niché entre tes seins,
Au chaud, fixé à une chaîne d’or,
Sentant ton cœur de jeune femme
.
Battre. Et quand tu t’offres, preste
À l’homme que tu aimes, à dessein
Je jette un brûlant sort à ton corps,
Ravi qu’à tes amours, il s’enflamme.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le lundi 21 septembre 2015
Et terminé le mardi 22 septembre 2015.
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