Bien des femmes « jouent l’arlésienne » dans le cœur des hommes… Elles hantent leur esprit, ils en parlent beaucoup, ils les attendent constamment mais elles ne viennent jamais. En fait, on doit l’expression à Alphonse Daudet (1840/1897) qui fait apparaître ce personnage dans une des histoires de son recueil : « Les lettres de mon moulin », publié en 1869. Dans cette nouvelle, un jeune homme, Jan, veut épouser une Arlésienne dont il s’est épris après l’avoir rencontrée une fois. Des fiançailles sont même organisées en l’absence de la demoiselle mais, apprenant qu’elle aurait un amant, il renonce au mariage. Désespéré, il leurre néanmoins sa famille en laissant croire qu’il va bien. Cependant, ne pouvant l’oublier, il finira par se suicider… Cette histoire sera mise en musique quelques années plus tard par Georges Bizet (1838/1875) dans un opéra où le personnage qui lui donne son titre n’apparaît pas sur scène et c’est à partir de cette « arlésienne » espérée sans cesse — hélas en vain ! — que le langage populaire finira par désigner, par extension, toute personne ou chose qu’on attend et qui n’arrive jamais.

Philippe Parrot

L'arlésienne

Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié

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Georges Bizet – L’Arlésienne Suite No. 1 & Suite No. 2 – Dirigée par Nathalie Stutzmann

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Poème 129 : Envoûtante Arlésienne

 .

À jamais maître

Du fond de mon être,

Vos chairs diaphanes,

Étouffantes lianes,

M’enserrent l’âme

Et me damnent.

 .

Privé de l’espoir

D’un soir vous voir,

À jamais solitaire

Et perdu, j’erre,

À mille lieues

De vos yeux.

.

Au souvenir enfoui

Des jours évanouis

— Indicibles heures

De vifs bonheurs —

Viennent des larmes

Qui vite m’alarment.

.

Les bras tremblants,

Frêle, le visage blanc,

Las de ma rude route,

Je ne vois que déroute

Sous le poids des ans,

Hère porté par le vent.

.

Triste, ne me reste,

Comme choix funeste,

Qu’à m’enivrer de ces mots,

Salvateur exutoire à mes maux.

Car, ainsi transporté hors du temps,

Envoûtante Arlésienne, je vous attends.

 .

fichier pdf P 129 – Envoûtante Arlésienne

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le vendredi 2 octobre 2015

Et terminé le samedi 3 octobre 2015

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