Ces paroles de femme sont purement imaginaires et dénuées de tout fondement. Car quelle amante pourrait supporter de toujours attendre un homme perpétuellement absent ? À moins d’avoir la trempe d’une épouse de marin, aucune ! S’il s’avère donc légitime et souhaitable qu’elle vive sa vie sans se soucier le moins du monde d’un être aussi chimérique, rien n’empêche de rêver naïvement du contraire, tel un poète, l’esprit et la chair à jamais dans les nuages…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 138 : Paroles de femme
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Savez-vous qui je suis,
Sous mes grands airs
D’aristocratique dame ?
Profonds comme un puits,
Deux yeux noirs dans l’éther !
Pénétrants, ils vous damnent.
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Imaginez-vous
À quelle chose je pense
Dans ce lit, à mes sens, chère ?
À vos mots, enveloppants et doux,
Seuls à mettre brusquement en transe
Mon ventre, tant apprécié par vos chairs !
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Figurez-vous un peu
Ce que, diablesse, je fais
À l’aube de chaque matinée ?
Mon corps, brûlant et pulpeux,
Fier de vous faire toujours de l’effet,
Je l’offre à mes mains, destiné !
Concevez-vous quand même
Qu’insatiable et rieuse,
Je me donne parfois ?
À l’inconnu qui m’aime
Dès qu’en féline charmeuse,
Je me plie au désir de son choix !
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C’est ainsi que je suis faite,
Vous même n’y pouvez rien,
Tout aux plaisirs de l’instant !
Mon âme sans doute imparfaite
Ne voit nul mal à se faire du bien,
Demain dissoute par le Temps !
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Alors, ne soyez plus amer,
Si je vois dans les hommes
De bien éphémères amants !
Vite je les chasse de mes terres.
Car, c’est une évidence, en somme,
Il n’y a que vous, bel amour, que j’attends.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le dimanche 22 novembre 2015
Et terminé le lundi 23 novembre 2015.
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