En ce jour où les Français rendent un dernier hommage aux victimes de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan — notamment lors d’une commémoration aux Invalides en présence du Chef de l’État et des membres du gouvernement — je souhaitais, à ma manière, évoquer la mémoire de la plus jeune d’entre elles, Lola Ouzounian, tuée dans la fusillade.
Fauchée au sortir de l’adolescence, alors qu’elle devait se réjouir de sentir en elle cette juvénile et puissante envie de vivre, propre à la jeunesse, qui laisse augurer d’une vie longue et riche, voilà que des tueurs fanatisés mirent brutalement fin à ses rêves comme à ses désirs. Alors, soucieux qu’elle ne soit pas oubliée au fil du temps, ai-je ressenti l’urgence et la nécessité de la peindre avec des mots, à partir d’une photo qui circule sur internet où elle apparaît à nos yeux attendris, radieuse et sereine, auréolée d’une lumineuse candeur. Tant de grâces dans un monde de brutes, réduites si lâchement à néant…
Aussi, pour que le souvenir de son rayonnant visage se grave dans l’esprit et le cœur du plus grand nombre, merci pour Elle — mais aussi pour les 129 autres morts ! — de partager cette page, singulière bougie déposée sur le rebord de nos âmes, fenêtres ouvertes sur leur humanité trop vite ôtée.
Philippe Parrot
À la mémoire de Lola Ouzounian, tuée à l’âge de 17 ans dans l’attentat du Bataclan.
Mais à la mémoire aussi des 129 autres victimes…
Leur nom….
Et leur visage…
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Poème 139 : À Lola, nos tendres pensées…
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Écoute-moi, Lola !
.
Je souhaiterais qu’il soit doux
À ton cœur
D’entrevoir,
Dans ce monde où tu reposes,
À tout jamais
Loin de nous,
.
Qu’il restera de Toi, sans tabou
Et sans heurt,
Bel au-revoir,
L’image d’une jeune fille qui ose
S’enflammer…
Jusqu’au bout.
* * * *
Radieuse adolescente, ton sourire
Séraphique à la
Joie rayonnante
Marquera nos amers esprits, hantés
Par ce noir destin,
Cruel de t’enlever.
.
Ton souvenir, nous saurons le chérir.
Tes yeux au vif éclat,
Ta candeur avenante,
Tes bruns sourcils fort marqués, entés
Sur un visage au teint
Pâle, sans fard relevé !
* * * *
Oui, nul n’oubliera tes longs cheveux,
Par vagues successives
Tombés sur tes épaules
Ni ton nez droit, mignonnement pincé
Au-dessus de tes lèvres,
D’un rose amène coloré.
.
À te voir demoiselle épanouie, heureux
De te garder, si expressive,
Dans leur âme guère drôle,
Proches et inconnus ne pourront évincer
Ta fraîcheur pleine de fièvre,
Icône d’un frêle ange adoré !
* * * *
Ainsi, resteras-tu, ancrée dans nos mémoires,
L’incarnation de la beauté,
Femme naissante à son été,
Comme la figure emblématique où se lit l’espoir
De toute éphémère jeunesse
De s’engager avec hardiesse.
.
P 139 – A Lola Ouzounian, nos tendres pensées…
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mercredi 25 novembre 2015
Et terminé le jeudi 26 novembre 2015.
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Poème 137 : Balles au Bataclan – 201115
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