Gérer le quotidien pour un artiste — comme pour toute autre personne d’ailleurs — c’est composer avec les tourments qui l’assaillent comme avec les devoirs qui l’obligent afin d’agir au mieux. Confronté journellement à ces difficultés, si différentes dans leur nature, il lui faut donc faire des choix. Mais, contrairement aux gens plus raisonnables, ses décisions résultent moins d’une réflexion mûrement réfléchie que d’un élan difficilement explicable. Obscure et incontrôlable, indéfinissable et imprévisible, il sent en effet en permanence, au tréfonds de son être, une force induire le moindre de ses actes.

Subtile et tenace, elle exerce son emprise avec une telle adresse qu’il la vit, pourrait-on dire, comme une sorte de démon qui nicherait dans sa poitrine, tout à la fois retors et candide, glaçant et chaleureux, cruel et bienveillant, fier en tout cas de le déposséder de son libre-arbitre. Et, pour peu que ce « diable » s’associe à une muse appelée à la rescousse ou tombée du ciel, le voilà à la merci d’un génie qui le possède et d’une égérie qui le hante. Ne lui reste plus alors qu’à pactiser avec ces chimères qui, tout imaginaires qu’elles soient, imposent à son esprit comme à sa chair leur présence à chaque instant de son existence. Et à continuer seul dans sa voie périlleuse sans jamais savoir s’il sera un jour possible de s’en libérer, bien plus si une telle libération serait souhaitable tant, à l’aiguillonner sans cesse, l’un et l’autre donnent du sens à sa vie…

Philippe Parrot

147 - Torturant démon a

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Poème 147 : Torturant démon

 .

Tu m’habites toujours,

M’accaparant l’esprit,

Dévorant chaque jour

Mon vieux cœur aigri.

.

Plus soumis à ta seule loi

Qu’aux voix de ma raison,

J’obéis à tes règles, ma foi,

Immuables en ma maison.

 .

Cruel, tu prélèves mon sang

Lequel coule, épais et chaud,

De mes flancs, te réjouissant

De t’adonner à ce fatal show.

 .

À régenter sans fin mon être,

Planqué en vain dans le déni,

Tu apprécies d’en être maître,

Ivre, à t’en donner le tournis.

 .

Et dire qu’hélas à m’enfermer

Un soir dans ma prison dorée,

Je pensais ne point te charmer,

Enclin mon asile à l’abhorrer…

.

Mais, tu sus embraser mon exil

En offrant mon âme à une muse

Qui m’invite à partir sur une île,

Niché dans ses bras sans excuse.

 .

Ainsi demeures-tu, fieffé démon,

Ce tentateur ancré dans ma chair

Et que je fuis en sombre mormon

Avec mes mots éparpillés en l’air.

 .

fichier pdf P 147 – Torturant démon

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le samedi 26 décembre 2015

Et terminé le dimanche 27 décembre 2015

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