Deux amants reviennent en pèlerinage sur les lieux de leurs premières amours : un creux douillet derrière une haie qui les protégea jadis des regards. Et là, témoignage de leur passage, poussent, au milieu de mousse, deux coquelicots… Touchant rappel, ils témoignent à leur manière de ces ébats au cours desquels elle perdit sa virginité, quelques gouttes de son sang venant fertiliser le sol.

Mais, hormis ces fleurs qui, d’une génération à l’autre, perpétueront toujours le souvenir de cette époque bénie, l’un et l’autre pressentent qu’à s’être confrontés journellement à l’usure du Temps, leurs sentiments et leurs désirs se sont étiolés, sur le point de disparaître bientôt, voués au Néant comme toute chose ici-bas.

Sans regret cependant, ravis d’avoir eu le privilège si rare de vivre une flamboyante passion…

Philippe Parrot

Deux coquelicots

Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié

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Poème 148 : Deux coquelicots

 .

Regarde ! Au pied de cette haie, poussent depuis

Deux coquelicots resplendissants.

Emportés par l’amour, là, nous le fîmes une nuit,

Où, sur la mousse, coula ton sang.

 .

La terre s’en abreuva, au beau milieu de nos ébats,

Avide de ce flux lent, annonciateur

De vies. Pour la première fois, bien étrange sabbat,

Nos corps s’aimaient, avec ardeur.

*      *      *      *

Hélas, comme le vent changeant, passera ce temps

Et s’enfuiront nos rires et nos joies,

Nos baisers et nos étreintes d’amants impénitents,

Demain, séparés sans élever la voix.

*      *      *      *

Car souviens-t’en, tel est le destin des passions ici-bas.

Coulent les fleuves, passent les jours

S’écoulent les heures et se lassent nos cœurs… Combat

Amer, nul émoi ne perdure toujours.

 .

Et même si tu crois au bonheur et que ma foi me leurre,

Ni l’amour ni le passé ne reviennent.

Alors, acceptons ce fait, saisis par une glaçante frayeur,

Qu’un jour, plus rien ne nous retienne.

 .

Sauf, sur leur frêle tige, deux nouvelles fleurs caressées par l’autan,

Nées chaque année de graines de nos deux plantes fétiche d’antan !

.

 fichier pdf P 148 – Deux coquelicots

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le samedi 2 janvier 2016

Et terminé le dimanche 3 janvier 2016

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