On pourrait croire à s’en tenir au texte de Saint-Exupéry qu’il n’est possible de faire la connaissance du Petit Prince qu’en un endroit isolé du monde, coupé de toute civilisation, loin de la fureur des hommes et des bruits de leurs cités. Voilà qui est, bien sûr, une aberration !
Au cours de l’existence, souvent au moment où l’on s’y attend le moins, chacun a la chance de croiser le Sien. Cet être — qu’il soit homme, femme ou enfant, jeune ou vieux, beau ou laid, pauvre ou riche, voire pour les plus chanceux, tout à la fois beau, intelligent et sensible — qui va tout à coup bouleverser notre vie du simple fait de sa présence, de ses actes et de ses paroles !
À nous faire entrevoir ainsi un sens nouveau à notre quotidien, voilà qu’il nous amène à prendre de singulières directions concourant toutes à un plus grand épanouissement. Alors, aussi brève et flamboyante que soit cette rencontre, si l’envie lui en prend de partir ailleurs éveiller d’autres gens, il faut savoir chérir dans son cœur ce messager qui nous ouvrit les yeux et lui en être éternellement reconnaissant…
Philippe Parrot
Image trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 164 : Petit Prince
.
Échappé d’un trou noir,
En-deçà des étoiles ;
Dans l’aura du soleil,
En-dessous des nuages…
Aux frontières d’une mer,
Aux abords d’une plage,
Au pied d’une falaise…
Au creux d’un chemin,
À l’orée d’un grand bois,
À l’entrée d’un domaine,
Dans l’allée d’un jardin…
Sur le seuil d’une demeure,
Sur une marche d’escalier,
À l’intérieur d’une chambre,
Tout près d’une cheminée…
.
Débarqué de nulle part,
Sur la queue de comètes,
Comme tu auras voyagé,
Innocent et jeune enfant,
Pour venir jusqu’à nous…
Hélas, je dois te prévenir,
N’attends strictement rien
Des hommes trop égoïstes !
Vouloir vagabonder, seul,
Dans nos cités modernes,
Pareilles à quelque arène,
À une cour des miracles,
À un champ de bataille,
À une zone de combat,
S’avère une erreur…
.
Néanmoins si tu insistes,
Sache-le, il t’en faudra
De ce temps précieux,
Trop souvent gaspillé,
Avant qu’ils ne soient
À jamais en confiance.
Apporte comme cadeau
Ta présence apaisante !
Ne sois pas impatient !
Si tu désires vraiment
Apprivoiser tes hôtes,
Dispense ta candeur,
Tes bontés naturelles !
Dévoile en fait ton âme,
Ce qu’elle contient de pur !
.
Alors peut-être à leur tour,
Touchés par ta noblesse,
Un soir d’hiver, ils iront,
Confiants, Le chercher…
Relégué dans un grenier,
Rangé dans une armoire,
Au fin fond d’un tiroir,
Dans un petit coffret.
Surpris de retrouver,
Palpitant, Celui qu’ils
Croyaient mort et que
Tu ranimas. Leur cœur !
Fiers de t’être redevables
De leur avoir appris, enfin,
À tout bonnement AIMER…
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le samedi 12 mars 2016
Et terminé le dimanche 13 mars 2016.
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