Si, au Pays des Merveilles, Alice rencontre des créatures hautement improbables, au cours d’aventures vraiment surréalistes, dans des lieux totalement invraisemblables, alors, pourquoi ne pas imaginer au Pays des Mots, une échappée où tout vers comme toute strophe finiraient par des consonances en « isse » ?
Pari totalement absurde s’il en est, il n’en demeure pas moins que, dans ce monde idéel où les chimères règnent en maître, le poète peut se piquer au jeu et se réfugier, le temps d’une rêverie, dans cet espace magique où les délires les plus fous prennent corps facilement, s’arrachant pour un bref et illusoire instant aux vicissitudes du quotidien comme à la standardisation de l’imaginaire.
Ravi de laisser à chacun — tout au moins l’espère-t-il ! — le soin de trouver à cette lecture quelque plaisir…
Philippe Parrot
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Poème 179 : Au pays d’Alice
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Prêtes à sauver des abysses
Les hommes livrés au vice !
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Des fées, pleines de malice,
Dans le Jardin des Délices !
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Elles logent là, sans artifice,
Pour conjurer leur maléfice !
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Une souris grise dans l’orifice
D’une canalisation de l’office !
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Perdue dans le glacial édifice,
Elle court après son petit-fils !
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Les traîtres, offerts en sacrifice,
Ne se plaignent pas à la police !
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Ils boivent jusqu’à la lie le calice,
En fidèles compagnons d’Ulysse !
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Derrière ces mots, nul préjudice
À chercher de loufoques indices !
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Vous les trouverez parmi les lys,
Là où votre amour entre en lice !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le mercredi 4 mai 2016
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