La mémoire, en stockant des informations sous forme de souvenirs, liées à nos vécus et à nos apprentissages d’autrefois, est une faculté psychique qui permet simultanément d’asseoir l’image que nous nous faisons de nous-même et de mieux nous adapter au présent.

Toutefois, compte tenu de la masse de données emmagasinées au cours de l’existence, afin de contribuer efficacement à nos actions comme à notre équilibre, elle doit veiller à ce que certaines sombrent irrémédiablement dans l’oubli, soit parce qu’elles ne présentent aucun intérêt particulier dans notre quotidien soit parce qu’au contraire, elles y occupent une trop grande place. Dans ce dernier cas notamment, l’oubli s’avère d’une nécessité absolue. En effet, conserver intacte une émotion trop forte — positive comme négative — plonge la personne dans un ressassement obsessionnel et stérile, propre à l’empêcher de vivre pleinement l’instant.

Ainsi, l’oubli est une force de vie au rôle déterminant. Il manifeste que notre personne réagit pour se protéger d’événements extérieurs ou de ressentis trop puissants, en faisant table rase du passé. Il nous libère du coup d’émois inhibants, nous rendant de nouveau disponible aux autres et ouvert à d’inconnus chemins. Oui, l’oubli est bel et bien la condition de notre bonheur.

Philippe Parrot

182 - Oubliez-moi 2

 *      *      *      *

Poème 182 : Oubliez-moi !

.

Quand je prendrai le ticket du voyage sans retour,

Ne pleurez qu’en ce jour, vous qui m’avez connu…

Laissez à vos souvenirs le soin de quitter cette tour

En vos cœurs où vous les reteniez, alors bienvenus.

.

Au bout de quelques mois, de plus en plus légers,

Aériens, tels un voile de brume, ils se dissoudront

Dans l’espace, pour laisser de la place, désagrégés,

À vos amours du moment, resplendissant fleuron.

.

Oui, oubliez-moi pour libérer vos âmes pensives

Du poids du passé trop stérile et veillez à danser,

À chanter, à rire, surtout à partager de jouissives

Passions ; fiers de votre destinée, à ensemencer !

.

Et peut-être qu’alors, au milieu du jaillissement

De vos charnels bonheurs, dans un court instant

D’égarement, ma fugace silhouette brusquement

Là rappellera combien je vous aimais. Jadis tant.

.

fichier pdf P 182 – Oubliez-moi !

Poème écrit par Philippe Parrot

 Commencé le vendredi 13 mai 2016

Et terminé le samedi 14 mai 2016.

Vous aimez ce poème. Partagez l’article ! Vous contribuerez ainsi à la diffusion de mes mots.

Image de prévisualisation YouTube

Pour visualiser le poème en même temps qu’il est lu, cliquez simultanément sur le fichier pdf et sur la vidéo !

Retour à la page d’accueil

 *      *      *      *

I need you

*      *      *      *

Pour accéder à la totalité de mes poèmes classés par ordre chronologique et thématique, veuillez cliquer sur l’une des bannières ci-dessous :

Tous mes poèmes de 1 à 100        0 - Tous mes poèmes  De 101 à 200 bf

Tous mes poèmes de 201 à 300        Tous mes poèmes de 301 à 400

0 - Tous mes poèmes  De 401 à 500        Tous mes poèmes par thèmes

*      *      *      *

Notification : Conformément au code de la propriété intellectuelle (loi n°57-298 du 11 mars 1957), il est interdit d’utiliser et/ou de reproduire et/ou de modifier et/ou de traduire et/ou de copier le texte ci-dessus, de façon intégrale ou partielle, sur quelques supports que ce soit : électronique, papier ou autre, sans l’autorisation expresse et préalable de l’auteur. Tout droit réservé.

 

Votre nom : (oblig.)
Votre email : (oblig.)
Site Web :
Sujet :
Message : (oblig.)
Vous mettre en copie (CC)
 

 

 

 

 

Mots-clefs :, , , , , , , , , , ,

Les commentaires sont fermés.

Théâtre du Moment | Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | apprentie