Si l’organisation interne d’une ruche est complexe, la recherche du pollen nécessaire à la production du miel, l’est tout autant. C’est à l’autrichien Karl von Frisch (1886/1982), auteur de l’ouvrage « Vie et mœurs des abeilles », que l’on doit la description de ce qu’il nomme le « langage des abeilles » au travers des « danses » spécifiques qu’elles effectuent.

Ces chorégraphies très codifiées constituent en effet un système de communication par lequel les abeilles parties à la recherche de fleurs à butiner transmettent à celles demeurées dans la colonie leur distance et leur direction afin qu’elles puissent facilement les trouver.

Il y en a deux types.

 -/ Une danse en cercle signifie que la source de nourriture est proche, dans un rayon de moins de cinquante mètres. Les abeilles restées sur place, après avoir détecté le parfum du nectar sur le corps des abeilles exploratrices, quittent la colonie pour filer droit vers l’endroit préalablement repéré, guidées par l’odeur des fleurs.

-/ Une danse en huit indique une ressource située à une plus grande distance pouvant aller jusqu’à plusieurs kilomètres. Dans ce cas, les abeilles parties en reconnaissance, tout en modulant la vitesse de leur ballet en fonction des informations à transmettre, s’orientent par rapport à la position du soleil, permettant ainsi à leurs congénères de localiser précisément l’endroit du gisement.

Philippe Parrot

P 195 - L'abeille

Photo trouvée sur le site 4ever.eu

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Poème 195 : Le lys et l’abeille

.

Vrombissante abeille aux vents,

Insaisissable dans ses courants,

Pourquoi renoncer à mes ailes ?

Emportée par la brise du matin,

.

Je vais vive et décidée de l’avant,

En quête de parterres différents.

Extrait de plantes jamais rebelles

Je rapporte le pollen, lourd butin.

*      *      *      *

Colorée, chacune désire me plaire.

Qu’elles poussent dans un champ,

Un pré ou un jardin, elles exhibent

Leur forme, tentant de m’attacher.

.

Amoureuse d’elles en cette affaire,

J’honore leur corolle en la léchant.

À rêver d’extirper la moindre bribe

De nectar, je les butine à me lâcher.

*      *      *      *

Alors, majestueux lys moucheté, fier

De ta beauté, n’espère, en aucun cas,

Jouer de pétales étoilés et d’entrelacs

Bariolés pour que j’arrête d’essaimer !

.

Sache que cela ne date nullement d’hier

Si chaque fleur avec son parfum délicat

Veut toujours me fixer ! Vain Combat…

Je refuse, faite pour toutes vous aimer !

.

fichier pdf P 195 - Le lys et l’abeille

Poème écrit par Philippe Parrot

Le dimanche 7 août 2016

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