Dans nos sociétés frappées de plein fouet par le chômage, l’emploi est si rare qu’il faut parfois aller le chercher là où il se trouve, très loin, obligeant les postulants à rompre avec leurs attaches amoureuses quand bien même leurs sentiments sont forts et nourriciers.
Dès lors, c’est à eux seuls qu’il revient de réfuter le vieil adage « Loin des yeux, loin du cœur » en s’organisant de manière à ne pas rendre l’éloignement trop douloureux et, au final, la séparation inéluctable. Mais le Temps est si sournois et assassin, et les obligations si pesantes, qu’il n’est pas rare de voir au fil des mois — l’intensité des ressentis s’émoussant insidieusement malgré le désir de se revoir — les liens se distendre, poussant un beau jour chacun à emprunter des chemins différents…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 198 : Dis, quand te reverrai-je ?
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Chaque matin, à l’heure du lever, aussitôt sur mes pieds,
Je pense à Toi. Bouleversé par l’idée que tu m’aies remplacé,
Je voudrais investir ta chambre pour encore et encore t’épier.
Mes bras ballants ne peuvent supporter de ne plus t’enlacer…
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Chaque midi, à l’heure du déjeuner, au milieu d’insipides propos,
Je me nourris de Toi. Jamais repu des souvenirs que tu m’as laissés,
J’en demeure toujours affamé. À m’en repaître, ils font frémir ma peau.
Mes lèvres voraces ne peuvent supporter de ne plus t’embrasser…
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Chaque soir, à l’heure du coucher, glissé dedans mes draps,
Je m’imagine avec Toi. Taraudé par la crainte que tu m’aies oublié,
Je voudrais pénétrer toutes tes pensées sans le moindre embarras.
Mon cœur brisé ne peut supporter de ne plus sur Toi s’appuyer…
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Chaque nuit, à l’heure des rêves et cauchemars, en défilés incessants
Je n’aperçois que Toi. Hanté par ton être niché dans mon for intérieur,
Plongé dans les ténèbres, j’attends du destin un signe évanescent.
Mon âme ne peut supporter de voir son « Autre », ailleurs…
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Aussi, au fil des jours, j’erre dans la vie tel un bâtard sans collier…
Je ne discerne rien, sinon l’aura de Toi. Ni les navires sur la mer,
Ni les trains, ni les avions ne sauraient être de précieux alliés.
Car je ne veux qu’une chose : t’avoir pour ne plus être amer !
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P 198 – Dis, quand te reverrai-je ?
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mardi 16 août 2016
Et terminé le mercredi 17 août 2016
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