Aux hommes — même aimés ! — elle a toujours préféré sa liberté, gage d’indépendance et d’autonomie. Jeune et belle, radieuse et provocante, elle laisse donc ses amants venir à elle, au gré des hasards de la vie, se liant corps et âme avec eux, le temps d’une passion…
Intense et brève, profonde et dévorante, une fois nourrie de ses singulières richesses, ayant dispensé sans compter les siennes, elle part ailleurs, en quête d’autres choses et d’autres gens. Aussi, pour peu que la solitude lui pèse, elle aime, dans l’intimité de sa chambre où nul prétendant n’a le droit d’entrer, satisfaire ses désirs, trop sevrée de caresses.
Voilà pourquoi, certains matins, quand les premiers rayons du soleil viennent effleurer son visage et ses seins, aux cotés de ses chats vautrés paresseusement sur la couverture, elle s’abandonne à des plaisirs solitaires, assurances d’une journée sereine et douce, l’esprit et la chair comblés !
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 205 : Doux réveil de femme
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J’aime, à l’aube, m’éveiller,
Avec la lenteur et la mollesse
Des chattes paresseuses,
— Ronronneuses lascives
En boule dans la soie —
Prise dans les rets
De langueurs matinales
Et, le corps et l’âme nus,
Dans la chaleur des draps,
La tête sur l’oreiller,
Tournée vers la fenêtre,
Mes songes sur le fil
De belles échappées,
Attendre la venue,
Caressante et loyale,
Des premiers rais solaires.
.
En des jeux de lumière
Chatoyants, et doux
À ma peau frémissante,
Ils traversent les vitres,
Ravis d’effleurer ingénument,
En cette heure matinale,
Mes deux seins ronds et fermes,
Aux mamelons raidis,
Exhibés sans pudeur…
.
Avec la grâce touchante
Des gestes spontanés,
Purs et naturels à la fois,
Indifférents à l’Ordre
Et la Morale, j’adore alors
Dans cet antre douillet
Où nul mâle ne pénètre,
Hisser la grand-voile du plaisir,
Rêveuse capitaine d’un navire
Fantôme qui roule et tangue
Sur la mer tempétueuse
De mes brûlants désirs,
À l’image de la vie,
Fugaces et changeants…
.
Avec, comme horizon,
Ma coiffeuse face au lit,
Dont le miroir reflète
Les rayons du soleil,
Portée par leurs éclats,
Brillants et stimulants,
Je laisse, alanguie, mes mains
Glisser entre mes cuisses.
Telles des vagues d’émois,
Elles viennent s’échouer
Entre mes lèvres offertes,
Baie profonde et secrète
Ouvrant sur des terres
D’amours et d’extases,
Provocant dans mes chairs
Les effets d’une tempête,
Jouissive et salutaire.
.
Quand je la sens venir,
Violemment dans un spasme,
Ramassée sur moi-même,
— Fœtus dans les nimbes —
Voilà que je vagis et halète,
Que je frissonne et frémis,
Que je m’égare et me pâme !
Et qu’enfin je jouis…
.
Alors, dans mon abandon,
Extatique et violent,
Je ne sens plus qu’un être
Posséder mes entrailles
Et submerger mon cœur,
Tendre et insatiable,
Toujours dans quelque quête.
Et cette chimère-là, c’est Vous !
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le samedi 10 septembre 2016
Et terminé le dimanche 11 septembre 2016
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