Les nuits d’été seraient-elles faites pour cela ? Si vivifiantes après les fortes chaleurs de la journée, traversées par un vent caressant qui réveille les corps et exalte les cœurs sous le regard d’une lune impavide, par le sentiment de quiétude qu’elles dégagent — invite à l’abandon — elles poussent les amants à chercher un coin retiré où vivre leur passion…
Et, qui mieux qu’une treille, découverte au fond d’un parc, peut prétendre abriter leurs amours ? Doublement protégés par la profondeur du ciel et l’épaisseur du feuillage, ils s’y trouvent si bien qu’ils s’empressent et se réjouissent toujours de se livrer l’un à l’autre, là, taraudés par le désir et fascinés par le silence…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 214 : Sous le feuillage d’une treille
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Ta robe noire de soie,
Qui moulait, ma foi,
Tes fesses et tes seins,
— Me troublant à dessein —
A chu gracieusement,
Dans un bruissement,
À tes pieds… Ingénue,
Tu riais d’être nue.
.
Ton sculptural corps,
Avec ton collier d’or
Au cou — dans les rets
Aux mailles serrées
De mes désirs ardents,
Aiguisés et mordants —
S’offrait à l’orage naissant
De notre amour pressant.
.
J’ai saisi entre mes doigts
Tes mamelons de choix,
Deux boutons de nacre,
À l’heure de leur sacre…
Ils se dressaient, droits durs
Et trop fiers. Ta poitrine mûre,
Invite à d’orgiaques agapes,
C’était comme deux grappes.
.
À cueillir à nos vendanges
Où tu te livrais, mon ange !
Baies gorgées de nectar,
Dans la nuit jusqu’à tard,
Je me suis désaltéré, ému,
À ces chers fruits défendus,
Avant qu’ivre sous la treille,
Nous mariâmes nos éveils.
.
P 214 – Sous le feuillage d’une treille
Poème écrit par Philippe Parrot
Le mercredi 12 octobre 2016.
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