Dans notre monde mercantile où la femme est transformée en un « objet » publicitaire, il s’ensuit que la beauté au féminin est un critère qui fait vendre. Idéal fantasmé fabriqué de toutes pièces, relatif à un état spécifique de nos sociétés, quelles que soient les formes qu’il revêt, il trouble nos pensées, agite notre cœur et titille nos désirs.
Hélas, bien que nous soyons fascinés par l’intemporel pouvoir de séduction de ces mannequins couchés sur papier glacé, il n’en demeure pas moins que, dans la vraie vie, leur grâce se transformera puis se délitera, ne laissant d’elles-mêmes que des images jaunies.
Aussi, peut-on concevoir qu’il puisse être douloureux pour celles qui en furent les représentantes les plus adulées durant quelques années de faire les frais des « ravages du Temps » et de laisser à d’autres le soin de prendre la relève…
Philippe Parrot
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Poème 221 : Beautés s’en vont avec le vent…
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Sous un ciel bleu et sans nuages,
Un espace qui séduit les Sages…
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Sous les couleurs d’un arc-en-ciel,
Un horizon qui semble immatériel…
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Sous un violent soleil de plomb,
Des rais qui chauffent les vallons…
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Sous les étoiles scintillantes,
Des « Petit Prince » qui déchantent…
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Sous la tranquille voûte céleste,
Des dieux qui s’adonnent à la sieste…
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Et dans vos chairs,
À la vue du firmament,
Naissent, ancrés à la Terre,
Maints émois doucement…
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Des bourgeons à la branche,
Un jeune qui s’endimanche…
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Des fleurs sur leur tige,
Un moineau qui voltige…
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Des feuilles sous le vent,
Une vierge qui s’éprend…
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Des épines dans l’arbrisseau,
Un écureuil qui se lève tôt…
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Et dans vos cœurs,
À folâtrer dans le jardin,
Survient avec bonheur
Un allant soudain…
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Un fleuve au cours sinueux,
Des gars qui font leurs adieux…
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Un débit au rythme accru,
Des vieux qui craignent la crue…
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Une rive en pente douce,
Des filles qui montrent leur frimousse…
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Un gué sans profondeur,
Des mômes qui barbotent des heures…
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Et dans vos insouciantes âmes,
Telles des eaux limpides et pures,
S’ébrouent, sans brandir d’oriflamme,
Vos esprits naïfs et immatures…
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Tandis qu’au milieu des montagnes,
S’entraînent des soldats pleins de hargne…
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Tandis qu’au milieu des champs,
S’adonnent des guerriers à leurs vils penchants…
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Tandis qu’au milieu des bois,
S’entretuent des dictateurs tout à coup aux abois…
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Dans ce chaos, tributaires du Temps,
Oh ! incandescentes et inaccessibles Beautés,
Vos noires désespérances, je les comprends.
Vous, si brièvement rayonnantes à vos étés !
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P 221 – Beautés s’en vont avec le vent
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le samedi 5 novembre 2016
Et terminé le dimanche 6 novembre 2016
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