Être un vieillard aujourd’hui n’est pas une sinécure, pour peu qu’elle l’ait été un jour… Son corps et son esprit en plein naufrage, ses proches dispersés par les contraintes de nos sociétés de marché, il se retrouve le plus souvent oublié, bénéficiaire de faibles revenus, relégué dans un isolement profond, avec, comme seules visites, les passages des agents des organismes sociaux, monnayant leurs services…

Dans ce dénuement extrême, à la fois moral, physique et économique, l’essentiel de son existence se réduit à ressasser le passé — pour peu qu’un tel privilège lui soit encore accordé ! — et, assis dans un fauteuil ou allongé dans le lit, prisonnier d’un univers étriqué et stérile, à se résigner à attendre la fin, gêné, voire coupable, de se sentir encore là, inutile et dérangeant…

Philippe Parrot

P 222 - Fin d'une histoire

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Les vieux – Chanson de Jacques Brel

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2024-08-24 222 A vau l'eau de vies.

Poème 222 : À vau-l’eau de vies

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Là,

Noir

Destin et

Morte saison.

Quand le Temps,

Ô combien assassin,

Des corps et des esprits,

Des cœurs, et des ferveurs,

A dissous les beaux sentiments,

Les purs idéaux comme les fermes

Espoirs, hier, nourriciers de leur âme,

Que reste-t-il aux vieilles gens usées pour

Croire en quelque aube nouvelle ?.. Pour peu

Qu’elles connurent l’amour, ce lien magique bien

Trop ardent, dévoreur des chairs éperdues, défaites

Par la routine de leurs sombres journées, elles prennent,

De guerre lasse, des sentiers ignorés et s’éloignent des autres

En même temps que d’elles-mêmes… Dans leur solitude, amère

Et éprouvante, dès lors trop abattues pour espérer en l’avenir, elles

Pressentent que leurs propos, désespérés et inaudibles, jetés à la volée

Au-dessus des foules, vénales et égoïstes, ne seront désormais que le triste

Et vain rappel de leur ancienne passion qui, d’avoir été jadis totalement vécue,

N’aura plus, tous ses charmes épuisés, de puissantes raisons de renaître à nouveau.

Alors elles en prennent leur parti et, dans le silence des jours gris, elles attendent la Fin.

Pourtant, pour fuir un tel naufrage, qu’il serait plus méritoire d’oser La provoquer un soir !

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fichier pdfP 222 - À vau-l’eau de vies

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le mardi 8 novembre 2016

Et terminé le jeudi 10 novembre 2016

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