Qu’il s’agisse d’une personne qui nous est chère, absente ou disparue, lointaine ou décédée — tout autant que sa silhouette gravée dans notre mémoire qui ne cesse de nous suivre à la trace, incorrigible fantôme bien décidé à nous hanter journellement dans nos moindres faits et gestes, du lever au coucher — il y a ses paroles et ses mots, leur pertinence et leur profondeur, pour lui conférer une place prépondérante dans notre cœur.
En effet, sans qu’on puisse s’y opposer, l’intonation de sa voix, la douceur de son phrasé, le caractère chantant de sa prononciation se font entendre au fil des jours dans notre for intérieur, marquant puissamment nos pensées et nos sentiments. Cette inflexion singulière, c’est le chant d’une sorte de chimère qui vivrait en nous — « elle » sous une autre forme — nourrissant notre quotidien de sa sagesse intemporelle. Alors, comme à l’écoute d’une berceuse, on se laisse charmer par son accent mélodieux et évanescent, seul capable d’alimenter nos rêves de jours meilleurs et différents…
Philippe Parrot
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Poème 228 : Puissance des mots
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Dans chacune de tes pensées,
Trahies par ton vibrant regard,
Il y a les fulgurantes échappées
De ton esprit, toujours en paix.
Elles rassurent les gens hagards
Et confortent les jeunes fiancés.
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Ô mon invisible muse, laisse-moi les partager !
Elles transcendent ce monde passager.
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Dans chacune de tes phrases,
Susurrées par ta fine bouche,
Il y a l’abandon d’une caresse
Sur la joue, sans maladresse.
À savoir si bien faire mouche,
Elles jettent d’émois les bases.
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Ô mon inatteignable muse, laisse-moi les consigner !
Elles réconfortent tant d’âmes résignées.
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Dans chacun de tes mots,
Écrits par ta fébrile main,
Il y a les envols impétueux
De ta chair, loin des cieux.
Ils éclairent les lendemains
Et balaient tous les maux…
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Ô mon inaccessible muse, laisse-moi les relire !
Ils poussent à croire en un avenir.
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Dans chacune de tes syllabes,
Chantantes comme ta langue,
Il y a les énergies revigorantes
De ta conscience transparente.
Elles changent des harangues,
Pareilles à une mélopée arabe.
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Ô mon intouchable muse, laisse-moi m’en imprégner !
Elles exhortent chacun à cesser de se nier.
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Ô ma lumineuse Douce, tellement aimée,
Dont, du corps, je demeure affamé !
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Laisse-moi croire toujours en toi :
À tes pensées, tes phrases et tes mots !
Ils m’envahissent, me grandissent, ma foi,
Et m’emportent vers les cimes, loin du chaos !
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Ô ma ronronneuse Douce, tellement aimée,
Dont, du corps, je demeure affamé !
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Laisse-moi rester tributaire de toi :
De tes pensées, tes phrases et tes mots !
Ils pénètrent mes entrailles au tréfonds de moi
Et font naître de violents frissons à même ma peau !
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Ô ma voluptueuse Douce, tellement aimée,
Dont, du corps, je demeure affamé !
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Laisse-moi vivre à jamais avec toi !
Avec tes pensées, tes phrases et tes mots…
Ils me poussent chaque soir à rêver d’autres toits
Et m’obligent à reconnaître que nous sommes jumeaux !
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Quant à toi, divine beauté digne d’être charnellement honorée,
Vis dans les bras d’autres des passions colorées !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mardi 13 décembre 2016
Et terminé le mercredi 15 décembre 2016
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Poème 142 : Fais-moi jouir avec la langue !
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