Des vers qui s’achèvent tous par le son « R » pour raconter une histoire pas très claire, en soi si banale et risible affaire que chacun pourra fatalement se reconnaitre dans les divers acteurs de cette galère où nul ne cherche plus à plaire, les sentiments usés au fil du temps, les désirs laminés au fil des ans, laissant le couple se défaire, insidieusement, mine de rien et sans en avoir l’air…
Philippe Parrot.
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Poème 236 : Des rimes en l’air
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À se réveiller chaque matin — belle affaire ! —
En se demandant ce qu’on fait sur cette Terre,
Quand on sent de ne plus avoir rien à y faire,
Privé des bienfaits d’une présence tutélaire,
Dans la bouche surgit soudain le goût amer
Des vieux errements existentiels d’un père,
Obsédé par le désir, aux femmes, de plaire,
En jouant des richesses de son vocabulaire,
Source des muettes souffrances d’une mère,
Désespérée de voir où mène pareille galère.
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À sentir ainsi son cœur à vif manquer d’air,
Avec l’âge privé de toutes forces et colères,
On attend de la nuit, bourré de somnifères,
Qu’elle vous emporte vers de belles aires
Où les âmes grises cherchent à se refaire,
Aussi pures et dures qu’un alliage de fer.
Hélas, les liens d’amour à tous se défaire,
Il apparaît peu à peu cette évidence claire
Qu’il faut consentir un beau jour à se taire,
Dans l’attente du voyage au-delà des mers !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le mercredi 11 janvier 2017.
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