Le lundi 26 avril 1937, Guernica, commune de Biscaye, près de Bilboa en Espagne, était bombardée par plusieurs escadrilles composées d’avions de l’armée allemande et italienne, avec comme objectifs non seulement de briser le moral des habitants rangés du côté des Républicains en guerre contre les Nationalistes et leur chef Franco mais aussi, pour les nazis, de tester de nouvelles armes (bombes incendiaires) comme de nouvelles tactiques (massacres de population civile).

La violence de l’attaque aérienne, totalement disproportionnée par rapport aux capacités de riposte des défenseurs de la ville — provocant la mort de plus d’un millier de personnes pour une agglomération d’environ 7 000 habitants — eut un retentissement international énorme, suite notamment au tableau de Pablo Picasso qui, présenté pour la première fois à l’Exposition Internationale de Paris fin 1937, immortalisa ce drame.

C’est la partie gauche de cette grande fresque où l’on voit une mère hurler de douleurs suite à la mort de son enfant qui m’a inspiré le poème ci-dessous.

Philippe Parrot

237 - La langue des âmes

Mère pleurant son enfant mort – Tableau « Guernica » de Pablo Picasso

*      *      *      *

Poème 237 : Retours à Guernica…

 .

Quand la solitude l’étreint

Et que l’angoisse va bon train,

Elle va le long de la large rivière

Pour réciter une lancinante prière…

Elle s’assoit sur la sableuse berge,

Tout près d’une vieille auberge

Et songe à son enfant joufflu

Qu’elle ne reverra plus…

 .

Dispersé parmi les étoiles

Qui, la nuit, le dévoilent,

On dirait un Petit Prince,

Au corps gracile et mince.

Elle exorcise sa vive peine

À psalmodier ses déveines

Et les oiseaux l’écoutent,

Non loin de la route…

 .

Elle chante l’affection sans fin

Des mères pour leur bambin.

C’est alors qu’une feuille,

En témoignage du deuil,

Vole ça et là dans les airs

Avant de choir sur la terre.

Elle la prend dans sa main,

Voulant croire en demain…

 .

Elle lit dans chaque nervure

Combien il est intolérable et dur

D’être séparée de sa propre chair,

Depuis des mois mise en terre.

Elle voudrait voler le secret,

Caché du côté de l’adret,

Qui le ferait ressusciter

Par un soir d’été…

 .

Elle sent son souffle très léger,

Mais ce n’est qu’un vent passager,

Caresser ses épaules et son cou.

Elle reconnaît qu’il lui est doux

De revenir souvent à Guernica

Pour qu’il lui confie tout bas,

Incarné dans chaque chose,

Qu’elle revive vite et ose…

 .

À la frontière de maints Mondes,

Parcourue de pénétrantes ondes,

Elle l’appelle alors par son nom,

Bien vite par son gentil surnom,

Et les voilà qui mêlent lumières

Et effusions dans le sanctuaire

De leur éternel tendre amour

Reliant deux êtres à rebours.

 .

fichier pdfP 237 – Retours à Guernica

Poème écrit par Philippe Parrot

Commence le samedi 14 janvier 2017

Et terminé le dimanche 15 janvier 2017.

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