Patrick avait accompagné Solène à la gare. Svelte et élégante, enveloppée dans un manteau beige ceinturé à la taille qui soulignait davantage encore sa taille de guêpe, elle semblait déjà ailleurs, l’esprit lointain, le cœur désenchanté, à voir le froid regard qu’elle lui jeta une dernière fois, juste avant de monter dans le train.

S’il fallait se rendre à l’évidence qu’il s’agissait là de leurs adieux, incapable de s’y résoudre, il était alors parti dans la foulée, sans attendre l’instant du départ, sans espérer un dernier geste de sa main à travers la vitre du compartiment. Il souffrait trop de cette rupture…

Et depuis, incapable d’oublier cette femme qui lui collait à la peau, il était journellement hanté par un seul désir…

Philippe Parrot

241 - Te garder !

Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié

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Poème 241 : T’enlever !

.

Mon cœur

À fleur de peau,

Fuguent les heures,

Toutes à vau-l’eau…

 .

Mon être esseulé,

De vagues en lames,

À ne plus oser t’appeler,

Pense à Toi, chatte et dame !

 .

Partie sans retour,

Tu es cette Beauté,

Entée au fil des jours

Sur mes chairs matées.

*      *      *      *

Pourquoi ma tristesse

À évoquer tes charmes

Et ton altière sveltesse,

Source de mes larmes ?

 

Serait-ce qu’à ressentir

Tant, et tant, de peines,

Je n’ose plus m’enrichir

De tes grâces de reine ?

 .

À rêver de t’enlever

Au nom d’un bel hier,

Fou, je jure de te garder,

Toujours ma Prisonnière.

*       *      *      *

Quelle soudaine envie

De mêler nos pensées,

D’entremêler nos vies,

De se mêler, insensés !

.

Je veux me saouler, dans

Ta bouche, avec ta salive.

Je veux me noyer, ardent,

Entre tes cuisses lascives.

 .

Oui ! je veux posséder

Tous tes membres liés

À mes désirs d’obsédé,

À mes folies, te rallier !

*       *      *      *

Par une corde flexible,

Grisante à plus d’un titre,

— Ô ma Douce impassible —

Je t’attacherai à mon pupitre.

.

Ainsi, deviendras-tu, d’un coup,

Docile, soumise et consentante,

Et, sans le moindre garde-fou,

Dans ton attente, haletante !

 .

Quant à moi, rivé par des liens

Plus puissants, dans tes yeux

À deviner tes appétits païens,

Je te prendrai, loin des dieux.

*      *      *      *

Esclave des pouvoirs incendiaires

De tes sortilèges charnels infinis,

Jusqu’à nos deux aubes dernières,

Âmes et sexe, en Nous, seront unis !

 .

fichier pdfP 241 – T’enlever !

Poème écrit par Philippe Parrot

Le samedi 28 janvier 2017.

Avertissement : Ce poème pourrait heurter les personnes trop adeptes du « politiquement correct » .

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