L’aigle royal est un rapace de la famille des accipitridés. D’une taille allant de 60 cm à 1 m, d’une envergure variant entre 1,80 et 2,30 m, il pèse selon les espèces entre 2,5 et 6 kg, sachant que la femelle est toujours plus imposante que le mâle. Pourvu d’un plumage brun foncé, sa coloration vire au doré sur la tête et le cou. Grâce à ses larges ailes et à sa longue queue, s’il vole généralement à une vitesse de 50 km/h, il peut atteindre les 130 km/h et approcher les 300 km/h en piqué.
La tête de l’aigle royal est munie d’un bec crochu ; son œil, brun foncé, possède une acuité visuelle huit fois supérieure à celle de l’homme ; ses pattes sont jaunes et garnies de plumes. Quant à ses serres extrêmement puissantes, elles lui permettent d’attraper des proies telles que lapin, marmotte, écureuil, renard, bouquetin, etc, sur un territoire faisant parfois quelques 150 kilomètre carrés.
Monogame, il vit en couple pendant de nombreuses années, voire durant toute une vie. Mâle et femelle nichent en altitude, dans les anfractuosités des falaises ou au sommet d’arbres, construisant des aires imposantes. La femelle pond de un à quatre œufs que les parents couvent pendant une quarantaine de jours. Seuls, un ou deux jeunes, survivent le plus souvent jusqu’à leur envol vers l’âge de trois mois.
Philippe Parrot
Photo d’Eric Dragesco – photographe animalier
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Poème 250 : L’envol de l’aigle
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À l’heure de quitter le nid,
Attiré par le bleu de l’azur infini,
Poussé par une force providentielle,
Sauvage prédateur, ose déployer tes ailes !
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Oublie, trop orgueilleux et solitaire,
Le couple de rapaces qui, du haut des airs,
Tuèrent pour te nourrir. Ne cherche pas à les voir !
À quoi bon croiser leur regard pour leur dire au-revoir ?
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Durant des semaines, niché dans une cache,
À l’à-pic d’une abrupte falaise, bien loin d’être lâche,
Tu combattis ta rivale, le froid, la neige et les bourrasques.
L’aiglonne déchue, morte en contrebas, atteste de tes frasques.
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En leur compagnie, tu as passé, lors d’un printemps, le temps
Nécessaire pour grandir et vite t’aguerrir. Cesse, en repentant,
De t’apitoyer sur leur dur sort ! Songe à ton destin maintenant,
Même s’ils ne seront plus jamais, dans ton horizon, présents !..
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Vous avez déchiqueté tant de chairs animales, parfois encore
Palpitantes, vous avez partagé un espace exigu dans un décor
Grandiose en surplomb de maintes plaines et vallées, de mers
Et de pays, de villes et de campagnes qu’il est vain d’être amer.
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En leur nom, et ceux de ta digne lignée, royal oiseau des Cieux,
Prends un envol majestueux et jette-toi dans le vide silencieux !
Rien ne sert de rester plus longtemps quand l’appel de l’instinct
Te pousse à chercher par toi-même à faire de sanglants festins…
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Pars maintenant et trouve la femelle qui t’attend quelque part !
En sa compagnie, tu gagneras un vaste éther, conservant, épars,
Quelques vibrants souvenirs des cimes qui te virent naître. Alors
Peut-être, vieux, rejoindras-tu ton aire dans l’attente de la mort ?
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mercredi 1 mars 2017
Et terminé le jeudi 2 mars 2017
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