L’on s’arrête sur la vidéo à cause de la photo et l’on y reste à cause de la chanson… Désireux, un soir, d’écouter une musique parlant aux tripes, j’ai tapé sur l’onglet « Recherche » de YouTube le mot « blues » et cette sublime créature m’est apparue sur la droite, au milieu d’autres suggestions. D’emblée, je dois l’avouer, subjugué par son touchant visage mélancolique et ses sculpturales jambes — longues, si longues ! — je n’ai pu m’empêcher de cliquer sur la vidéo pour écouter « Midnight blues ».
Et c’est ainsi qu’après l’avoir passé en boucle longtemps, très longtemps, l’envie d’écrire sur cette mystérieuse femme m’est venue, à mes yeux incarnation si parfaite de la féminité dans sa beauté, sa sensualité et sa fragilité. Hélas, chimère à jamais inaccessible…
Philippe Parrot.
Snowy White – Midnight blues
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 251 : Midnight blues
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Dans cet endroit désert où les âmes s’égarent,
Défaites et hagardes de n’en plus finir d’errer,
Sans cesse, sous les hautes arcades d’une gare
Ne menant nulle part, aucun voyageur affairé !
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Sur ce quai en enfilade, glacial et sous le vent,
Au fond duquel se cachent d’épaisses ténèbres
Prêtes à vous happer, quel silence éprouvant !
Il règne sur cette aire une ambiance funèbre…
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Un banc disposé là, bas, entre lumières et noir,
Trace une frontière, invisible et formelle, entre
Deux univers : à gauche, clarté, vies et espoirs ;
À droite, ombres, morts et désespoir au ventre.
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Or, au cœur de cet étrange no man’s land, seule,
Il y a Vous — sublime apparition — énigmatique
Languide jeune femme, à faire bondir vos aïeuls,
Qui exhibez vos longues jambes emblématiques.
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Ô combien provocante, nul n’a vu si tendre chair
Nue affriolante ! Mollets galbés, cuisses fuselées,
Côté jour… Robe courte, et seyante, à vous chère,
Côté nuit… Vous êtes dans l’entre-deux installée.
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Ô dame esseulée perdue dans de sombres pensées
Qu’engendrerait un destin trop amer, votre visage
Penché, coiffé de cheveux soigneusement agencés,
Trahit un regard las, en mal d’un salvateur voyage.
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À travers vos yeux vagues où se lit un vif désarroi,
Que cherchez-vous à nous dire, splendide créature
À la grâce fragile ? De quelles peines, par charrois,
Voudriez-vous vous libérer pour enfin être nature ?
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Votre pesante solitude à la frontière de ces mondes,
Entée sur votre ego meurtri, révèle-t-elle un amour
Fusionnel, à cette heure déçu ? Vos mains fécondes,
Comme en train de prier, espèrent-elles son retour ?
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Cet amant de passage, capable d’exaspérer vos sens
Sans pourtant satisfaire votre inextinguible passion,
Mérite-t-il pareil abattement ? Tant de magnificence
Dégage votre beauté qu’elle proscrit toute expiation…
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Trop obsédé par ses vives et passagères conquêtes,
Ce mâle sot qui sut avec hardiesse vous désirer sans savoir
Vous aimer, ne doit en aucun cas vous faire oublier joies et fêtes,
Avant que votre jeunesse ne se fane trop vite dans la fraîcheur du soir !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le vendredi 3 mars 2017
Et terminé le dimanche 5 mars 2017
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