Cette silhouette longiligne qui fait face à un coucher de soleil dont les derniers rayons rougeoient l’horizon d’un ciel immense et sombre, ne serait-elle pas l’incarnation d’une juvénile déesse ? D’ailleurs, une brise légère, souffle d’un dieu trop épris, ne soulève-t-elle pas élégamment sa courte jupe ? Seule, mais à sa manière altière de se tenir, déterminée, bien ancrée au milieu de ce vaste paysage, elle regarde droit devant elle, oublieuse du passé pour ne songer — émerveillée par le spectacle qui se déroule devant ses yeux — qu’à cet avenir qui l’attend dès le lendemain à l’aube.
Ainsi ne serait-elle pas tout à la fois :
« Chimère » puisqu’elle n’a d’autre existence que celle que notre imagination lui confère dans un monde fantasmatique privé de tout repère charnel ?
« Muse » parce qu’à ce titre elle hante nos esprits et nos cœurs, initiatrice de nos visions créatrices ?
Enfin, « femme » parce qu’ailleurs, en un lieu lointain, une beauté de chair et de sang doit à coup sûr lui ressembler, dispensant joies et bonheurs à ceux qui ont le privilège de la côtoyer ?
Philippe Parrot
« Beyond the Horizon » by Leonid Kozienko
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Poème 253 : Quelle échappée derrière l’horizon ?
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Un jour l’horizon,
À coucher sans arrêt
Avec l’Infini aux confins
Extensibles, se reflétera dans
Ses yeux mi-fermés, chavirés par
La langueur des vents chauds du désert.
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D’une beauté sans âge, astrale et sidérante,
Dans les nuits tièdes de son été, berceau
Douillet de son sommeil de Muse, elle
Verra dans la voûte céleste de ses
Pupilles dilatées rougeoyer
Les aurores incendiaires
De ténèbres à l’agonie.
.
Avec son esprit lumineux,
Elle liera alors de voiles stellaires
Les étoiles ternies du firmament, tout
Bleu, où ses rêves se perdent dans la rosée,
Ces pleurs de comètes en chaleur, errantes
Dans les trous noirs de ses désirs rouge
Sang. En quête d’une galaxie où règne
Le Bonheur, aux confins d’univers
Éclatants de lumières, elle rira…
.
Aux vives aubes des cœurs,
Renaissant à la vie dans
Les éclairs des orages
Des sept passions.
.
P 253 – Quelle échappée derrière l’horizon ?
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le samedi 11 mars 2017
Et terminé le dimanche 12 mars 2017
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