Marc Lagrange est né à Kinshasa, au Congo, en 1957. Après une formation d’ingénieur, il se tourne vers la photographie dans les années 1980. Installé à Anvers en Belgique, il débute dans la photo de mode pour évoluer au fil des années vers l’art. Le 25 décembre 2015, au cours d’un voyage touristique aux Canaries, il meurt dans un accident à Tenerife. Internationalement reconnu pour ses nus féminins et ses portraits, il excellait à créer des ambiances baroques et intemporelles, empruntes d’un érotisme très esthétisant.

En effet, Marc Lagrange met en scène ses modèles dans des poses théâtrales afin de magnifier la Beauté, et plus particulièrement celle du corps féminin, synonyme de désir et de sensualité.

Perfectionniste, son souci du détail l’amène à traquer l’intimité et l’émotion de ses sujets dans des décors très élaborés qui révèlent constamment son souci de raconter une histoire à travers ses clichés. Ainsi parvient-il à faire émerger les facettes insoupçonnées de ses modèles, donnant à chacune de ces femmes une singulière identité qui fait d’elles de véritables personnages, acteurs d’une narration onirique qu’il avait conçue préalablement dans sa tête.

Philippe Parrot

255 - Orientale beauté

Photo de Marc Lagrange

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Poème 255 : Orientale beauté

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Ton déhanchement provocant,

— Avec art accentué à dessein —

Désaxe ton large et nubile bassin

.Que cache un pagne au pli craquant.

.

Ton torse, dans ce mouvement

Pris — tel un serpent en transe —

Oscille, tangue et tellement s’élance

Que ton port est un ravissement.

*      *      *      *

Ton nombril saillant, on dirait

Une fossette livrée à mes désirs,

Invite à concevoir ton bel avenir,

Prisonnière lascive dans mes rets.

.

Plus haut, ronds, lourds et pleins,

Encadrés par des pierres et colliers

Posés sur tes frêles épaules, en alliés,

S’exhibent, nus et tentateurs, tes seins.

.

Impavide, ton ovale visage, à la bouche

Entrouverte, au nez parfait, fin et pincé,

Au regard prenant, m’envoûte. Ô fiancée

Radieuse, ferais-tu donc encore mouche ?

.

Et, fauve grâce, flamboie ta chevelure,

Foisonnante toison, épaisse et ondoyante !

Ces boucles et ces mèches, d’ébène chatoyante,

Forment tout autour de ta tête une incroyable parure.

.

Oh ! Langoureuse hétaïre d’un Orient

Fantasmé, conçu dans trop d’impétueux rêves,

Tes cheveux et tes chairs me hanteront-ils sans trêve ?

Ton animale beauté régnera-t-elle sur mes songes luxuriants ?

*      *      *      *

Pour te plaire, sublime sauvageonne, je traverserai

Ta frontière argentique, plein de sèves au ventre,

Et me réjouirai sans me lasser, dans ton antre,

De te faire des tresses où je m’accrocherai…

.

Puis, j’enfouirai ma tête, désireuse d’ivresses,

Entre tes grandes lèvres rosies et renversantes

Avant de m’abîmer en toi, offerte et indécente,

Exigeant de mon sexe de constantes prouesses.

.

Au cœur des moites chaleurs de tes entrailles

Fécondes, j’irai vaincre mes peurs vagabondes

Et délétères dans le charnel et glauque monde

Des désirs brûlants qui habitent mon poitrail…

.

Je te lierai à moi par maints liens guère éthiques

Et nous irons, ensemble, dans des pays lointains

Où les êtres et les choses sourient chaque matin,

Portés par le flux de la vie, sensuel et frénétique.

.

Des îles inconnues, hors des routes maritimes,

Où, insatiable et avide, ma bouche, à l’aube, boira,

Rivée à tes tendres mamelons, tremblante à leur aura,

Une liqueur pure qui transporte dans les cimes…

*      *      *      *

En guise d’apothéose, dans l’épaisseur de ta crinière léonine,

D’un noir profond et lumineux, aux brillances stellaires,

Je prendrai rendez-vous avec les étoiles dans l’éther,

Grisé par son odeur puissante, fragrance féminine.

.

Maintenant ! Longtemps ! Toujours ! Pris dans

Tes envoûtements à jamais intemporels, mes yeux,

Mes ardeurs et mon âme y verront un présent des dieux,

Souvenirs d’une Vénus altière, indélébiles et transcendants…

.

fichier pdfP 255 – Orientale beauté

Poème écrit par Philippe Parrot

Commencé le samedi 18 mars 2017

Et terminé le dimanche 19 mars 2017

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