Si — yeux fermés ! — tu la « vois » néanmoins s’avancer vers toi, aimante et rieuse dans ses tenues soignées, alors qu’elle est ailleurs et avec d’autres ; si — oreilles bouchées ! — tu « entends » pourtant les mots doux qu’elle te susurre, hélas nullement plaquée contre toi ; si — lèvres serrées ! — tu « discernes » cependant son impalpable langue se glisser dans ton palais ; si – corps tremblant ! — tu « pressens » toutefois te calmer à sentir ses invisibles doigts t’effleurer ; si — désemparé par son absence ! — tu la « devines » malgré tout en permanence à tes côtés, alors — oui ! — rejoins vite cette femme, à ton cœur unique et chère, où qu’elle soit, pour qu’elle cesse d’être une stérile chimère…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 258 : Si elle t’était contée…
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Si… Tu t’enivres
De l’ensorcelante vue,
À toi seul réservée, de ses seins,
D’une pâleur laiteuse, ronds et lourds,
Va donc la convaincre d’aller vivre
Sous ton toit tout près des Nues
Avec, comme unique dessein,
Qu’elle n’ait aucun atour !
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Si… Tu te grises,
Louable affaire de goût,
Du fin contour de ses lèvres
Si pulpeuses, sucrées et molles,
Va, plein d’audace, tenter une bise,
Jouant à coup sûr ton va-tout !
Puis, cesse vite d’être mièvre
Et ose des étreintes folles !
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Si… Tu te soûles
Des longs filets rouges
Et chauds de son sang,
Menstruel et troublant,
Va, à l’écart de la foule,
Non loin de Montrouge,
T’en abreuver, jaillissant,
Sans nul faux-semblant !
* * * *
Si… Tu renais
Toujours à ses rires,
Aussi purs qu’un cristal,
Va donc au cirque avec elle !
Au spectacle des clowns benêts,
Hilare de te voir ainsi la chérir,
Elle mimera la femme fatale
Et s’esclaffera d’être belle.
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Si… Tu revis
À ses mains délicates
Qu’elle passe sur ton corps,
Va plaider ta cause à son prétoire !
Évoque ce crime d’adultère qui la ravit !
Ses égarements trahiront l’avocate
Jugeant un délit qu’elle adore,
Prête pour lui à déchoir…
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Si… Tu chavires
À la sentir contre toi,
Transfiguré par les élans
Fougueux de ton cœur éperdu,
Va et laisse les gens vous maudire !
Sur tes joues, tes larmes de joie
Disent, telles un aveu galant,
Que d’elle, t’es mordue…
* * * *
Oui… Si vos êtres s’élèvent
À vos mots et caresses partagés
Dans l’intercommunion des esprits,
Veuillez à deux, bannissant les conventions,
Vivre ce bonheur entrevu dans vos rêves !
Vos enthousiasmes vous feront voyager,
Conscients d’avoir ce privilège de prix
De jouir de l’instant avec émotion…
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P 258 – Si elle t’était contée…
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le mercredi 3 mai 2017
Et terminé le jeudi 4 mai 2017
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