S’il est, dans l’enfance et la force de l’âge, ce cadre incontournable qui permet à chacun de vivre des expériences multiples et variées, sources d’épanouissement et d’enrichissement, il est aussi, à l’aube de la vieillesse, ce destructeur flux qui érode avec une force et une patience confondantes nos corps et nos esprits…
Sur le tard, il métamorphose en effet notre personne en un être méconnaissable qui n’est plus que l’ombre de lui-même et notre cher passé — socle de notre identité — en une somme d’images si floues et ténues que notre cœur s’en détache insidieusement, transformant les souvenirs des êtres jadis aimés en des réminiscences de plus en plus évanescentes qui finissent par ne plus émouvoir…
Ainsi, peu à peu, chairs et pensées se délitent-ils à notre insu ! Ah ! Que ce foutu temps est diablement haïssable et ravageur !
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 260 : Sale Temps
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Ressens
Et sens
Sur toi
Le poids
Du Temps
Inquiétant.
.
Il passe
Et te glace.
Las et blême,
Ton problème :
Ridicules armes
Que tes larmes !
.
Tout autant
Que le vent
Sur la plaine,
À court d’haleine,
Tu voudrais l’arrêter
Et voler avec légèreté.
.
À tire-d’aile
Vers Elle !
Mais hélas,
Dans la nasse,
Chaque amer jour
Tue ton amour.
.
Alors quand,
Mis à l’encan,
Viendra l’heure
D’être de toi preneur,
Corps et esprit, Il te jettera
Dans quelque fosse aux rats…
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Le mercredi 10 mai 2017
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