Phédra prenait son temps comme elle aimait le faire chaque dimanche — ravie de paresser dans le lit, allongée sur les draps. Sur sa gauche, une fenêtre donnant sur le jardin, laissait passer les premiers rayons du soleil du matin. Les yeux fermés, dans l’abandon le plus total, elle livrait son corps nu aux rais, troublée par leur pénétrante chaleur, perdue dans ses rêveries, sa main entre ses cuisses…

Aussi, à l’approche de midi, quand elle réalisa qu’elle s’était délassée longtemps, elle se leva précipitamment pour s’habiller, enfilant une lingerie suggestive, des bas de soie tenus par quatre jarretelles, enfin, un chemisier blanc très échancré et une jupe noire cintrée. Le temps de mettre en valeur sa taille de guêpe par une large ceinture, voilà, elle était prête !

Fière de sa féline beauté, de sa poitrine généreuse, de ses longues jambes et de ses rondes hanches…

Philippe Parrot

265 - Chemisier blanc, jupe noire

Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié

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Poème 265 : Chemisier blanc, jupe noire

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Sous tes cheveux mi-longs,

Au chatoiement d’ébène,

Avec ta raie au milieu,

— Flottant contour

De ton visage —

Il y a… selon

L’heure, aubaines

À mon cœur, deux yeux

Profonds, étincelants d’amour,

Qui m’invitent à d’oniriques voyages.

*      *      *      *

Sous ton nez au bel aplomb,

À peine un peu pincé,

Aux ailes délicates,

Si frémissantes

Aux caresses,

Il y a… selon

Ma nature d’angoissé,

Deux lèvres rassurantes, moites

Et roses, telles une peau munificente,

Qui s’offrent à ma bouche avec tendresse.

*      *      *      *

Sous ta jupe noire cintrée, en talons,

Soulignée par un chemisier

D’un blanc immaculé,

Ceinte d’une large

Ceinture,

Il y a… selon

Moi de quoi s’extasier.

Des hanches de déesse adulée,

Aux belles rondeurs que tu partages,

Livrant à mes appétits tes chairs en pâture !

*      *      *      *

Sous le poids des souvenirs, dernier jalon,

Ancrés à jamais dans ma mémoire,

De ce temps de nos amours,

Ardentes et sulfureuses,

Aujourd’hui disparu,

Il y a, et il y aura… selon

Dieu ou le Diable de quoi pouvoir

T’idolâtrer — ma muette Muse — toujours !

Hélas, aujourd’hui dans une ville inconnue, heureuse,

Libérée de mes constantes folies, avec un autre dans la rue…

.

fichier pdf P 265 – Chemisier blanc, jupe noire

Poème écrit par Philippe Parrot

Le 4 juin 2017

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