Poème sous forme d’acrostiche où la première lettre de chaque vers permet, au bout du compte, de lire verticalement l’expression : « Douce amère lassitude ! », je me suis astreint par ailleurs à rajouter une difficulté supplémentaire en m’imposant une seule et même rime par strophe, un tel carcan pour évoquer tout à la fois les pesanteurs de la vie qui fait et défait et du temps qui lie et délie…
Factices contraintes, me direz-vous, à l’image finalement de nos existences réduites à une kyrielle d’obligations qui nous obligent à vivre journellement dans la retenue, voire dans la contention, au nom de nos sacro-saints devoirs…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
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Poème 266 : Douce amère lassitude
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D..ans le sablier
O..ù s’écoulent, déliés,
U..n à un, les grains, oublier
C..hagrins et amours, voire les renier,
E..st le destin des âmes tenues à un calendrier.
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A..u fil des jours gris
M..onte dans ton cœur surpris,
È..re nouvelle, en solde, à petit prix,
R..ien d’autre que son immense mépris !
E..lle qui ne saura jamais ce que veut dire « épris »…
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L..a vois-tu venir,
A..ugurant mal de l’avenir,
S..ous couvert de jouir à nous punir,
S..a faux aiguisée pour une fois en finir ?
I..l faut, exempt de regrets, songer à bénir
T..a chance d’avoir aimé un ange sans te retenir.
U..n jour, il est parti, ailes brisées, faute de t’appartenir.
D..epuis, tu attends cette intruse tout en noir, avec qui t’unir.
E..lle s’appelle la « Camarde » et tu ne pourras, sa haine, la contenir.
Poème écrit par Philippe Parrot
Le 8 juin 2017
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