Nos existences sont si fragiles qu’il faut savoir profiter pleinement des rares moments de liesse ou d’abandons que nous offre parfois le hasard, à l’occasion d’inattendues rencontres. En effet, pris dans un maillage d’innombrables tâches et obligations — qu’elles soient d’ordre professionnel ou familial — nos vies s’avèrent le plus souvent routinières et monotones, tenus que nous sommes de reproduire chaque jour les tâches de la veille, quand bien même seraient-elles le prix à payer pour atteindre nos buts…
Aussi, à l’instar de jeunes amants, portés par la fougue de leur jeunesse, la candeur de leur insouciance et l’aveuglement de leur passion, n’hésitons jamais à nous abandonner à l’ivresse de nos émois passagers, quel qu’en soit leur nature !
La vie est trop courte !
Philippe Parrot
Photo de Henri Cartier-Bresson (1908/2004)
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Poème 269 : Jouissez sans entraves !
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Sous le frêle pommier en fleurs
Où elle s’étend avec tant de plaisir,
Faut-il donc que tu craignes tes désirs
Pour ne pas y voir une invite au bonheur ?
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Ce printemps disparu, viendront vos étés !
Le bel été passé, s’imposeront vos automnes !
L’automne achevé, séviront vos hivers ! Atone
Passe le Temps, s’en iront ta force et sa beauté !
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Ému, rejoins-la vite et colle-toi contre elle !
Puis ôte très lentement, avec des doigts câlins,
Sa robe courte et légère, faite d’une étoffe de lin
Tandis que volent maintes hirondelles à tire-d’aile.
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Ce printemps disparu, viendront vos étés !
Le bel été passé, s’imposeront vos automnes !
L’automne achevé, séviront vos hivers ! Atone
Passe le Temps, s’en iront ta force et sa beauté !
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Hardi, allonge-toi sur elle, la couvrant de baisers,
Et, vos regards perdus dans la prunelle de l’autre,
Voyez brûler dans vos yeux ce fol amour fait vôtre
Tandis que coulent les eaux d’un ruisseau envasé.
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Ce printemps disparu, viendront vos étés !
Le bel été passé, s’imposeront vos automnes !
L’automne achevé, séviront vos hivers ! Atone
Passe le Temps, s’en iront ta force et sa beauté !
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Soûle-la de tes « Je t’aime » qu’elle en perde l’esprit
Et vos âmes réunies, vos cœurs palpitants, vos sexes
Imbriqués, vivez l’instant et ses excitations annexes
Tandis que vous baignerez dans l’Absolu, tant épris.
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Ce printemps disparu, viendront vos étés !
Le bel été passé, s’imposeront vos automnes !
L’automne achevé, séviront vos hivers ! Atone
Passe le Temps, s’en iront ta force et sa beauté !
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Car, sache-le, se meurent nos émois, s’étiolent nos sentiments,
Et sombrent nos passions ! Reste au bout du compte nos corps
Défaits, nos esprits las et nos mémoires taraudées de remords
Tandis que jamais ne reviennent de nos jeunesses ses piments.
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Ce printemps disparu, viendront nos étés !
Le bel été passé, s’imposeront nos automnes !
L’automne achevé, séviront nos hivers ! Atone
Passe le Temps, s’en vont nos forces, vos beautés.
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Alors pour que ta joie demeure
Et que la sienne irradie de son cœur,
Profitez, éblouis, de ces magiques heures
Et jouissez, ensemble, de tes mâles ardeurs !
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P 269 – Jouissez sans entraves !
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 17 et le 18 juin 2017
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